Le secteur des assurances en Tunisie

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Les compagnies d’assurances se portent nettement mieux que l’économie dans sa globalité. Alors que le taux de croissance du pays stagne, faisant toujours les frais d’une crise économique et politique qui continue de sévir, le marché de l’assurance poursuit sa croissance. Les primes émises des 22 compagnies que compte le secteur se sont accrues en 2015 de 7,9% pour s’établir à 1 679 Millions de dinars, sachant qu’une année auparavant, elles se sont améliorées de 10,1%.

Malgré que cette croissance reste soutenue d’année en année, le taux de pénétration reste relativement faible à 1,9%. Quand on sait que le ratio qui rapporte les primes au PIB est de l’ordre de 14,7% en Afrique du Sud, de 9,3% en France et de 7,4% aux Etats Unis, il y a lieu d’affirmer l’énorme potentiel de croissance dont regorge le pays.

A travers les sommes importantes qu’il mobilise, le secteur des assurances joue un rôle important dans la collecte de l’épargne intérieure et dansson acheminement vers le financement des besoins de l’économie. Ce rôle est faiblement rempli en Tunisie puisque le secteur reste dominé parles assurances obligatoires et la culture de l’assurance est faiblement ancrée dans les mentalités tunisiennes.

Certes, le secteur des assurances a bénéficié d’un courant réformateur qui a également englobé tout le domaine financier. Ces réformes qui ont été entreprises depuis l’année 2000 ont été axées sur : l’assainissement de la situation financière des entreprises d’assurances, l’actualisation du cadre législatif et réglementaire, le développement des assurances sous-exploitées (assurance vie, assurance agricole…), la réforme des principaux régimes d’assurances, la mise à niveau des compagnies d’assurance, l’ouverture progressive du secteur à la concurrence et l’amélioration de l’environnement par l’incorporation de nouvelles dispositions et ce en vue d’améliorer la compétitivité des entreprises, la qualité des prestations d’assurances et de mettre le secteur à niveau équivalent des standards internationaux. Malheureusement ces réformes n’ont pas suffi pourremédier à la fragilité technique du secteur.

Plusieurs lacunes entravent son développement, notamment l’absence d’une stratégie globale nationale pour le secteur des assurances, une fragmentation du secteur avec 22 compagnies pour un si petit marché, un manque d’innovation…

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