Les valeurs démocratiques au service de l’information : Appui de la KAS pour renforcer leur participation à la décision politique

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Mme Olfa Béji, Chargée de programme  KAS

Pourrais-tu nous présenter  l’axe principal de la collaboration de la KAS  avec l’IPSI ?

Le rôle crucial rempli par le journalisme dans la promotion de la démocratie a été reconnu essentiellement après la révolution. 

Promouvoir la liberté d’expression passe par promouvoir la qualité de la formation destinée aux futurs journalistes.
La vision de la fondation Konrad Adenauer se résume ainsi à travers la collaboration avec des universités comme l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information -IPSI-, à offrir des moyens pour promouvoir la culture démocratique chez les étudiants. La KAS travaille avec l’IPSI dans ce sens, afin de renforcer les meilleures pratiques, le partage d’idées garantissant la liberté d’expression chez les étudiants, elle œuvre également à entretenir des relations avec l’écosystème des organisations médiatiques en Tunisie et même à l’étranger.

Comment expliques-tu la longévité de cette collaboration ? 

Le partenariat de la fondation Konrad Adenauer et l’IPSI date depuis environ 20 ans. Aujourd’hui, il atteint une maturité à plusieurs niveaux parce qu’il repose tout d’abord sur des valeurs fondamentales communes ensuite sur des projets périodiques de qualité. Pendant environ deux décennies de collaboration, une certaine synergie ainsi qu’une confiance réciproque se sont constituées entre les deux institutions ce qui leur a permis, non seulement de faire perdurer le partenariat et le renforcer, mais également de l’élargir et l’innover. Nous avons pu ensemble aborder un partenariat durable grâce à des objectifs réalistes et clairs et à une communication bilatérale transparente.

Cette dernière décennie, nous avons vécu un exercice d’apprentissage de la démocratie à  tous les niveaux, que penses-tu de cet exercice au niveau de nos médias ? 

Décidément, Liberté d’expression et Démocratie sont liées !

La révolution tunisienne était, certes, liée à l’usage des médias et plus particulièrement les médias électroniques et les réseaux sociaux. Le paysage médiatique étant diversifié caractérisé par la présence des médias numériques, mobiles et sociaux, les médias classiques se sont trouvés concurrencés par ces nouveaux médias.

Compte tenu de la responsabilité des journalistes et la place des médias dans une démocratie, les futurs journalistes qui suivent leur formation à l’Institut de presse doivent être préparés au marché du travail d’une part et, d’autre part, être capables de discuter sur leur rôle au sein de ce paysage médiatique et contribuer à son enrichissement.

Avec la panoplie des médias qui existent aujourd’hui et la concurrence qu’imposent les médias sociaux actuels et d’autres médias qui feront  leur apparition dans les années à venir, le métier du journaliste devra, certes, répondre à plusieurs critères fondamentales classiques comme : la transparence, la crédibilité, l’adaptation à la cible, le respect  de la déontologie, etc., mais aussi être compétitif et s’aligner avec la nouvelle donne marquée par un contexte en évolution continue. 

Pourrais-tu définir la contribution de la KAS par rapport à cet exercice de démocratie ?

Le partenariat KAS/IPSI date depuis de nombreuses années et a pour objectif d’accompagner l’université dans certains projets qui aident à développer leur activité et à mieux informer les étudiants et les enseignants.

Nous avons ensemble travaillé sur un large éventail d’enjeux au fil des années afin de renforcer les rencontres et les plateformes d’échanges entre les étudiants. A travers des séminaires, des workshops et des colloques scientifiques, qui réunissent académiciens et spécialistes et auxquels sont invités les étudiants, nous avons traité de plusieurs problématiques diverses liées aux défis et perspectives des médias et du journalisme d’information, à savoir : le journalisme d’investigation, le fakenews, l’audiovisuel, la TV, le Web et le digital, etc.

Dans l’esprit de renforcer le travail de l’Institut dans les régions, nous avons accompagné aussi l’IPSI dans des visites régionales traitant des problématiques qui touchent en profondeur ces régions et permettent aux étudiants d’explorer le terrain et connaître le paysage médiatique local.

Nous avons ensemble lancé, ces dernières années, les journées pédagogiques qui sont une plateforme d’échange annuelle entre les enseignants pour évaluer et proposer de nouvelles idées. 
D’autres projets en matière de formation et de renforcement de capacités sont discutés et seront lancés prochainement. 

Mme Hamida El Bour, Directrice IPSI

Pourriez-vous présenter votre partenariat avec la KAS ?

Le partenariat avec la KAS date de 2003, il a commencé par l’organisation commune d’un colloque international et il a pris, au fil des années, d’autres formes dont l’organisation d’ateliers thématiques, des formations ponctuelles, des conférences-débat et des journées pédagogiques.

Comment définissez-vous ce partenariat ?

Le partenariat avec la KAS est stratégique pour l’IPSI, il permet aux deux institutions de faire le montage de projets intéressants pour les étudiants en journalisme et en communication.
C’est le partenariat le plus stable et le plus ancien et chaque année, nous explorons ensemble de nouvelles perspectives nous permettant de nous projeter dans les nouveaux formats de production et d’engager la réflexion autour des questions d’actualité et les problématiques prioritaires pour les domaines des sciences de l’information et de la communication

La couche digitale a été intégrée dans votre quotidien, pourriez-vous nous parler de votre plateforme ?

La plateforme digitale est une nécessité aujourd’hui et nous l’intégrons en vue de valoriser les outputs des travaux des étudiants menés dans le cadre des ateliers de production.
Aujourd’hui, la plateforme digitale donne de la visibilité aux cursus de formation pratique et permet aux étudiants de s’adapter aux exigences des secteurs des médias et de la communication.

Pouvez-vous nous parler de vos priorités de cette année ? H : Pour cette année, nos priorités concernent le renforcement des capacités des étudiants à couvrir les régions de l’intérieur et la réflexion autour de la réforme des programmes d’enseignement.

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