ITCEQ : Le climat des affaires en Tunisie se détériore

0
898

Selon une étude publiée récemment par l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Études Quantitatives (ITCEQ), le baromètre du climat des affaires en Tunisie, mesuré par l’Indice de Perception du Climat des Affaires (IPCA), a chuté de 3,4 points.

Le score est passé de 48,6/100 en 2020 à 45,2/100 en 2022, témoignant d’une perception plus pessimiste de l’écosystème des affaires dans le pays.

Intitulé « Climat des affaires : Résultats de la 22ème enquête et positionnement de la Tunisie dans les rapports internationaux », le rapport souligne que l’évaluation du climat des affaires repose sur la perception des chefs d’entreprise dans douze domaines clés.

Ces domaines comprennent l’infrastructure, les ressources humaines, le cadre macro-économique et juridique, les procédures administratives, le système judiciaire, le financement bancaire, la fiscalité et les charges sociales, les pratiques du marché, le climat politique, la corruption, la situation sécuritaire et le climat social.

Parmi ces douze volets, dix ont enregistré une baisse de leur indicateur par rapport à 2020.

Les plus fortes baisses ont été constatées dans le système judiciaire (une baisse de 10,9 points à 47,7/100), le financement bancaire (-6,4 points à 32,2/100), les ressources humaines (-6 ,2 points à 68,7/100) et les pratiques du marché (-4,9 points à 40,1/100).

Selon l’ITCEQ, la corruption (dont le score ne dépasse pas 31,4/100) se positionne comme le principal obstacle au développement des affaires en Tunisie en 2022, suivi du climat politique (31,8/100), du financement bancaire (32,2/100) et du climat social (32,8/100).

Il est important de noter que les résultats de cette enquête ont révélé que les chefs d’entreprise ont une perception de plus en plus négative de la corruption dans le secteur institutionnel, avec 70 % d’entre eux la retombant comme une contrainte majeure.

L’analyse par taille d’entreprise montre que la corruption pèse davantage sur les petites entreprises (72%) que sur les moyennes et grandes entreprises (respectivement 61% et 63%).

En revanche, le pilier lié à la « situation sécuritaire » a connu une amélioration de la perception des chefs d’entreprise. En effet, la situation sécuritaire est passée de la troisième contrainte en 2015 à la dixième en 2022, ce qui reflète la reconnaissance des efforts déployés par les autorités sécuritaires pour rétablir la sécurité dans le pays.

L’infrastructure et les ressources humaines restent les domaines les mieux perçus, bien qu’ils présentent certaines lacunes.

En ce qui concerne les ressources humaines, bien qu’elles restent un point fort du climat des affaires en Tunisie, leur indicateur de perception a reculé de 6,2 points, passant de 74,9/100 en 2020 à 68,7/ 100 en 2022, ce qui indique que la Tunisie perd du terrain dans ce domaine.

L’enquête sur le climat des affaires et la compétitivité des entreprises, la vingt-deuxième du genre, s’est déroulée du 17 juin au 22 juillet 2022. Elle a couvert un échantillon de 1041 entreprises privées, regroupées (employant 6 employés ou plus), opérant dans l’industrie et les services, et réparties sur l’ensemble du territoire tunisien.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here