Ferid Belhaj, Vice-président du Groupe de la Banque Mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a fait part de la disposition de la Banque Mondiale à soutenir la Tunisie pour dépasser la crise que causera le conflit russo-ukrainien.
Il a souligné que la Banque mondiale surveille de près la situation et est prête à répondre avec tous ses instruments à sa disposition, en fonction de la nature des vulnérabilités constatées au niveau de chaque pays.
« Pour la Tunisie nos opérations de soutien budgétaire peuvent s’avérer particulièrement efficaces. Il est en effet prévu que la crise sera essentiellement ressentie au niveau des contraintes macro fiscales nationales. » a souligné Ferid Belhaj.
« Nous sommes déjà prêts à intensifier notre soutien à la production et à la commercialisation agroalimentaire nationale, à la gestion du risque agricole et à la gestion des réserves alimentaires dans les pays subissant des chocs à ce niveau, que ce soit par une hausse des coûts de l’énergie et des engrais, ou une combinaison des deux, ou d’autres facteurs comme des tensions liées à la sécheresse/au climat (par ex. Irak, Yémen, Tunisie, Liban, Égypte). » a fait savoir le vice-président, précisant que « Dans l’immédiat, nous sommes également prêts à élargir les programmes de protection sociale axés sur la nutrition dans certains pays en nous appuyant sur le travail réalisé depuis 2020 dans le contexte de la réponse à la pandémie ».
Ferid Belhaj a par ailleurs réitéré l’engagement de la Banque Mondiale à continuer de fournir une aide technique et analytique étroite et ciblée, particulièrement dans les pays les plus durement touchés, sur des questions concernant la durabilité budgétaire, la réforme des subventions, la sécurité alimentaire, le suivi des échanges et la gestion du risque agricole. « Comme ce fut le cas quand d’autres crises ont frappé la région, nous sommes de nouveau prêts, à la Banque mondiale, à prendre nos responsabilités et à affirmer notre soutien indéfectible aux populations de la région MENA. »
