Face aux inquiétudes soulevées au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le ministre des Transports Rachid Amri a tenu à rassurer : l’État n’envisage nullement la cession des entreprises publiques du secteur du transport.
Tunisair ne fera pas exception. « Un plan de restructuration est prêt », a-t-il affirmé lors d’une séance plénière. La compagnie nationale, en proie à des difficultés structurelles et financières depuis plusieurs années, mise désormais sur un redressement progressif de sa flotte.
Selon les données communiquées par Amri, Tunisair exploite actuellement 18 appareils – un chiffre en net recul par rapport aux 28 avions que comptait la flotte en 2010.
Le ministre a rappelé qu’à un moment critique, seuls six à sept avions étaient encore en état de vol. Le reste des appareils, cloués au sol, nécessitent des travaux de maintenance lourds, coûteux, et rendus encore plus difficiles par la situation d’endettement chronique de l’entreprise.
« Nous visons une flotte opérationnelle de 14 avions d’ici fin mai 2025 », a précisé Amri. À la mi-mai 2024, Tunisair devrait déjà aligner 12 avions en service, grâce à la remise en état progressive de ses appareils et au soutien de trois avions loués temporairement.
Cette stratégie repose avant tout sur une remise à niveau technique du parc existant. Le ministre a souligné que « le plan de sauvetage repose sur la réintégration dans la flotte des avions actuellement immobilisés dans nos aéroports ».
L’objectif est de tirer parti de tous les actifs disponibles avant d’envisager des acquisitions ou de nouveaux partenariats.
Il reste encore quatre avions à remettre en service d’ici la fin de l’année, a précisé Amri, rappelant que le simple diagnostic d’un moteur peut coûter entre 40 000 et 50 000 dinars.
