Selon les récentes données divulguées par le ministère des Finances, les engagements financiers des entreprises publiques envers l’État sont passés de 8,7 milliards de dinars en 2021 à 10,7 milliards de dinars en 2022. Il s’agit ainsi d’une hausse de 21,8%.
Cette augmentation découle principalement de l’accumulation des dettes de plusieurs grandes entités.
Parmi lesquelles, la Caisse Nationale de la Retraite et de la Prévoyance Sociale (CNRPS) qui a enregistré une hausse de 44,6% de ses dettes envers l’État, s’élevant à près de 782 millions de dinars (MD). D’autres entreprises ont également contribué à cette tendance, telles que l’Office des Céréales avec une augmentation de 59% (+603 MD), la Société Nationale de Cellulose et de papier Alfa avec une hausse de 108% (+305 MD), et l’ETAP avec une croissance de 118% (+146 MD).
La CNRPS se positionne en tête de liste des entreprises les plus endettées envers l’État, totalisant des dettes atteignant 2,5 milliards de dinars, représentant ainsi 23% du total des dettes des entreprises publiques. Elle est suivie de loin par l’Office des Céréales (1,6 milliard de dinars), la TRANSTU (1,3 milliard de dinars), la CNSS (707 MD), la Société Nationale de Cellulose et de papier Alfa (587 MD), et l’OACA (467 MD).
Le ministère des Finances a souligné que, pour l’année 2022, plus de la moitié (50,3%) de l’ensemble des dettes des entreprises publiques étaient d’origine fiscale, tandis que les crédits et avances sur les fonds de trésorerie de l’État représentaient 37,6% de ces dettes.
En ce qui concerne les créances des établissements publics envers l’État, elles ont augmenté de 1,9%, atteignant 7 milliards de dinars à la fin de 2022, comparativement à 6,9 milliards de dinars en 2021.
Ces créances sont principalement liées (à hauteur de 59%) à des primes non versées à trois sociétés spécifiques, à savoir l’Office des Céréales (2,4 milliards de dinars), la STIR (près de 1 milliard de dinars) et l’Office national de l’huile (429 MD).
