Ammar Dhaya, président de l’Organisation de défense des consommateurs (ODC), a exprimé ses préoccupations quant à la capacité limitée du revenu des Tunisiens à répondre à l’ensemble de leurs besoins.
S’exprimant sur les ondes d’Express FM, le président de l’ODC a mis en avant la forte dépendance de la Tunisie vis-à-vis des importations pour la plupart de ses produits. Il a souligné que l’inflation dans les pays exportateurs se répercute sur la Tunisie, amplifiant ainsi les défis économiques du pays. Ammar Dhaya a pointé du doigt l’utilisation de la devise pour les importations, accentuant davantage les pressions inflationnistes sur l’économie tunisienne.
Ces facteurs ont directement impacté le pouvoir d’achat des citoyens, en particulier ceux de la classe moyenne.
Il a noté avec inquiétude que le taux d’inflation élevé, atteignant 8 à 9 %, se fait fortement ressentir, entraînant des augmentations significatives de prix sur des produits de première nécessité tels que les œufs et la viande, qui ont connu une hausse de 40 %.
Le revenu, qui aurait auparavant suffi à couvrir les besoins des citoyens, ne parvient désormais plus à le faire, selon Dhaya. Il a illustré cette réalité en soulignant qu’un repas basique pour une seule personne coûte maintenant au moins 20 dinars.
Pour remédier à cette situation, le président de l’ODC a souligné l’importance de s’attaquer principalement à la spéculation, qu’il considère comme un facteur aggravant.
En outre, il a défendu sa proposition d’un salaire minimum de 3000 dinars pour une famille de quatre personnes, en déclarant que cette évaluation était basée sur une analyse approfondie prenant en compte l’évolution des modes de vie, y compris les dépenses liées à l’internet, à l’eau minérale et au transport.
