Le Fonds Monétaire International accorde à la Tunisie plus de 740 millions de dollars

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FMI

Bien joué, Marouan El Abassi, Slim Azzabi et Nizar Yaïche ! Le Fonds monétaire international vient d’allouer à la Tunisie un appui financier, dans le cadre de l’Instrument de Financement Rapide (IFR) d’un montant de 545,2 millions de droits de tirages spéciaux. Selon le taux de change lors de l’opération la semaine prochaine, ce montant serait de l’ordre de 740 millions de dollars américain, soit 2,140 milliards de dinars. L’assistance financière fournie au titre de l’IFR est soumise aux mêmes conditions de financement que la ligne de crédit modulable (LCM), la ligne de précaution et de liquidité (LPL) et les accords de confirmation. Elle doit être remboursée dans les 3 ¼ à 5 ans.

D’un même élan, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, les ministres des Finances, du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale ont fait aboutir avec brio une requête urgente introduite auprès du FMI. Le plan proposé, soigneusement fignolé a recueilli l’assentiment du conseil d’administration du Fonds.

« L’instrument de financement rapide du FMI (IFR), indique le Fonds, peut offrir une assistance financière rapide à tous les pays membres qui ont un besoin urgent de financement de la balance des paiements. Cet instrument a été créé dans le cadre d’une réforme plus large destinée à accroître la souplesse du dispositif de prêts de l’institution pour lui permettre de répondre aux besoins divers des pays membres. L’IFR a remplacé le précédent instrument d’aide d’urgence du FMI et peut être utilisé dans des circonstances très variées.

Soutien rapide face à des besoins urgents de financement de la balance des paiements

L’IFR offre aux pays membres qui connaissent des besoins urgents de financement de la balance des paiements un concours financier rapide avec un faible niveau d’accès, sans qu’il soit nécessaire de disposer d’un programme à part entière. Ce soutien peut couvrir un large éventail de besoins urgents, y compris ceux qui sont provoqués par des chocs de prix des produits de base, des catastrophes naturelles, des conflits, des situations post-conflit et des urgences entraînées par la fragilité. L’IFR, un mécanisme unique et souple dont la couverture est large, a remplacé le dispositif précédent du FMI qui englobait l’assistance d’urgence en cas de catastrophe naturelle (AUCN) et l’assistance d’urgence post-conflit (AUPC).

L’instrument de financement rapide est ouvert à tous les pays membres, même s’il est plus probable que les pays admissibles aux financements du fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (fonds fiduciaire RPC) aient plutôt recours à la facilité de crédit rapide(FCR), qui offre un soutien semblable, mais à des conditions favorables. L’instrument de financement rapide est conçu pour des situations où un programme économique à part entière n’est pas nécessaire ou réalisable. Le premier cas peut être celui d’un pays confronté à un choc provisoire et limité et, le deuxième, celui d’un pays dont la capacité de conception ou d’exécution d’une politique économique est restreinte, notamment en raison de l’urgence des besoins de financement de la balance des paiements ou d’une situation de fragilité.

La limite d’accès à l’IFR est fixée à 50 % de la quote-part par an et la limite globale à 100 %. La limite d’accès annuelle est portée à 80 % de la quote-part, et la limite globale à 133,33 %, si les besoins de financement de la balance des paiements résultent d’une grande catastrophe naturelle (dont les dégâts sont évalués à au moins 20 % du PIB) et si les politiques en place ou prévues dans le pays membre sont suffisamment robustes pour enrayer le choc causé par la catastrophe naturelle. Le montant auquel chaque pays peut avoir accès dépend de ses besoins de financement de la balance des paiements, de sa capacité à rembourser, de l’encours de ses crédits envers le FMI et de la manière dont il a utilisé les ressources du FMI par le passé. L’assistance financière fournie au titre de l’IFR est soumise aux mêmes conditions de financement que la ligne de crédit modulable (LCM), la ligne de précaution et de liquidité (LPL) et les accords de confirmation. Elle doit être remboursée dans les 3 ¼ à 5 ans.

L’aide financière au titre de l’IFR est offerte sous la forme d’achats directs sans qu’il soit nécessaire de mettre en place un programme à part entière ou de procéder à des revues. Un pays membre qui sollicite une assistance au titre de l’IFR doit s’efforcer, en coopération avec le FMI, de résoudre ses difficultés de financement de la balance des paiements et de décrire les politiques économiques générales qu’il se propose de mener. Des mesures préalables peuvent être requises, le cas échéant. »

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