Les Dermatologues Tunisiens tirent la sonnette d’alarme face à la pratique illégale de la médecine et la dermatologie esthétique

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La ville de Hammamet a accueilli, du jeudi 27 au samedi 29 avril « le congrès des 5A ». Un événement organisé par L’Association Laser des Dermatologues Tunisiens (ALDT), en partenariat avec la Société Française des Lasers en Dermatologie (SFLD), et en collaboration avec les Associations de Dermatologie Esthétique, à savoir, ADDESSE, GELD, CDCA, DEFFEE et ADELE.

D’éminents médecins et experts tunisiens, français algériens et marocains étaient donc présents pour assister à des workshops et des conférences dédiés aux nouveautés, en plus de discuter des dernières avancées en matière de traitement au laser, des défis actuels de la pratique médicale, de la technologie esthétique ainsi que du traitement et de la prise en charge des différentes pathologies cutanées et du vieillissement.

Proposant un programme riche et varié, plusieurs thèmes ont été abordés par la communauté de dermatologues présente, dont un sujet d’importance capitale, qui est l’usage d’outils dermatologiques et la pratique de la dermatologie esthétique par des non-professionnels. Des personnes qui ne sont légalement et scientifiquement ni habilitées à pratiquer la profession ni à prescrire des médicaments et autres thérapies faites normalement par un médecin dermatologue. Usant de produits médicaux à l’instar du Laser, qui doit exclusivement être utilisé par un spécialiste de la santé.

Une situation grave qui a obligé l’association Laser des dermatologues Tunisiens à tirer la sonnette d’alarme quant à ce fléau qui commence à toucher de plus en plus de personnes. Présente pour répondre aux sollicitations médiatiques, la présidente de l’ALDT, Dr. Rym  Benmously, a fait part de la préoccupation de la communauté médicale face à la montée de la pratique illégale de la médecine et de la dermatologie esthétique, « Nous organisons ce genre de congrès depuis 15 ans maintenant, mais nous tenons à médiatiser celui-ci en particulier afin de tirer la sonnette d’alarme face à la prolifération dangereuse et significative de personnes usurpant le métier de professionnels de la santé et médecins dermatologues et qui ouvrent même des soi-disant cabinets médicaux et opèrent illégalement en toute liberté ».

Ajoutant, « Nous constatons chaque jour des patients victimes à leur insu et qui présentent des lésions et séquelles irréversibles et pouvant dans certains cas être mortelles ».

Plusieurs séances plénières autour de la cicatrisation, du rajeunissement et de la pigmentation ont été dirigées par des docteurs et professeurs.

Des symposiums, des ateliers pratiques de formation et des workshops ont également animé les journées. Ces activités ont permis aux participants d’améliorer leur pratique en vue d’affiner et d’élargir leur usage des outils lasers et injectables, en plus de nouer des contacts informels avec leurs collègues, renforçant ainsi les liens entre les différentes communautés médicales.

Les présentations de recherche, les discussions de groupe et les ateliers pratiques menant les médecins à s’engager activement dans le processus d’apprentissage et de développement professionnel.

 

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