A l’instar de tout le secteur agricole, notre élevage souffre de manque de professionnalisme: en effet, la production de viande rouge échappe à la profession ou «secteur organisé» qui essaie de survivre en n’assurant plus que 15% de cette production, l’essentiel, 85%, étant produit par ce qu’il est admis d’appeler l’ELEVAGE DE FOSSE pratiqué par les détenteurs d’animaux des zones rurales mais aussi des périurbains, du reste les oubliés du développement et pour qui cette activité permet de survivre ou d’avoir un complément de revenu.
Notre élevage a plongé dans un archaïsme endémique, le secteur s’étant arrêté d’évoluer et boudé définitivement la voie de la modernisation
En a résulté un nivellement par le bas des pratiques d’élevage, d’abattage et de traitement de la viande rouge. Ainsi, le secteur a rayé de son vocabulaire et de sa mémoire les notions de normes et statut sanitaires, chaine de froid, et a relégué au rayon du «luxe» traçabilité, ressuyage, maturation, amélioration génétique…notions oubliées jusqu’à ses abc à savoir la notion d’aliments sains et salubres pourtant considérés comme les critères basiques (SMIG) de tout produit destiné à la consommation humaine..
Nous, GDA des Eleveurs de Brebis du Nord,
Proposons d’apporter notre contribution à la réhabilitation du secteur, seule gage de sa survie par l’adoption d’un programme qui se veut ambitieux et dont les principales composantes sont:
- Adoption d’un système d’Information et de gestion d’élevage ovin ou base de données baptisé SIGEO
- Mise en route d’un programme d’amélioration génétique
- Révision du système d’alimentation, revisitant les ressources fourragères locales
- Instauration d’un statut sanitaire des cheptels ovins
