Banque Mondiale : Les tensions sur les prix alimentaires et de l’énergie dues à la guerre en Ukraine pourraient durer plusieurs années

0
719

La Banque Mondiale vient de publier la dernière édition du rapport Commodity Markets Outlook, alertant sur les tensions sur les prix alimentaires et de l’énergie dues à la guerre en Ukraine pourraient durer plusieurs années.

Selon la Banque mondiale, les prix vont se maintenir à des niveaux historiquement élevés jusqu’à la fin de 2024.

Pour les prix de l’énergie, ils vont probablement grimper de plus de 50 % en 2022 avant de baisser en 2023 et 2024. 

Quant à ceux des biens non énergétiques, notamment les produits agricoles et les métaux, ils devraient augmenter de près de 20 % en 2022, puis diminuer également au cours des années suivantes. 

Cependant, les prix des produits de base devraient rester bien supérieurs à la moyenne des cinq dernières années et, en cas de guerre prolongée ou de nouvelles sanctions contre la Russie, ils pourraient devenir encore plus élevés et plus volatils que ce qui est actuellement prévu.

En raison des perturbations du commerce et de la production consécutives à la guerre, le cours du pétrole brut (Brent) devrait atteindre une moyenne de 100 dollars le baril en 2022, ce qui correspond à son plus haut niveau depuis 2013 et à une augmentation de plus de 40 % par rapport à 2021. 

Il devrait baisser à 92 dollars en 2023, ce qui sera bien au-dessus de la moyenne sur cinq ans de 60 dollars le baril. Les cours du gaz naturel (européen) devraient être deux fois plus élevés en 2022 qu’en 2021, tandis que les prix du charbon devraient être 80 % plus élevés, soit des sommets historiques dans les deux cas.

Selon les prévisions, les cours du blé devraient augmenter de plus de 40 % et atteindre un niveau record en valeur nominale cette année, ce qui pénalisera les économies en développement qui dépendent des importations de blé, notamment en provenance de Russie et d’Ukraine. 

Les prix des métaux devraient pour leur part progresser de 16 % en 2022 avant de s’atténuer en 2023, mais en se maintenant à des niveaux élevés.

Rappelant que la hausse des prix de l’énergie au cours des deux dernières années a été la plus importante depuis la crise pétrolière de 1973, la Banque Mondiale a souligné que celle des matières premières alimentaires et des engrais n’a jamais été aussi forte depuis 2008.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here