À l’horizon 2025, la Tunisie devrait enregistrer une croissance économique modeste de 1,4 %, un rythme appelé à se maintenir en 2026, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI).
Ces chiffres sont extraits du rapport Perspectives de l’économie mondiale – Avril 2025, publié à l’occasion des réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale (GBM) et du FMI, qui se tiennent actuellement à Washington.
Le document souligne également que l’inflation en Tunisie, estimée à 7 % en 2024, devrait ralentir à 6,1 % en 2025 avant de repartir légèrement à la hausse pour atteindre 6,5 % en 2026.
Le taux de chômage, en revanche, n’a pas été abordé dans ce rapport.
Selon l’Institut national de la statistique (INS), la croissance tunisienne en 2024 s’est également établie à 1,4 %, confirmant une stagnation prolongée de l’économie nationale. Ce modeste rebond reste principalement tiré par le secteur agricole, qui demeure un pilier essentiel. La valeur ajoutée dans ce domaine a bondi de 12,1 % en glissement annuel au quatrième trimestre de 2024, toujours selon l’INS.
Dans l’ensemble de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), la croissance est attendue à 2,6 % en 2025 et 3,4 % en 2026. À titre de comparaison, l’Égypte devrait enregistrer une croissance de 3,8 % en 2025, puis 4,3 % en 2026. Le Maroc suivrait avec 3,9 % en 2025, avant de légèrement ralentir à 3,7 % l’année suivante. L’Algérie, quant à elle, table sur 3,5 % en 2025 et 3 % en 2026.
Le FMI met en garde contre un ralentissement généralisé de la croissance mondiale, avec des prévisions revues à la baisse : 2,8 % pour 2025 et 3 % pour 2026, bien en deçà de la moyenne de 3,7 % observée entre 2000 et 2019.
Si l’économie mondiale a montré des signes de stabilisation après une série de chocs prolongés, cette stabilité reste fragile.
