
La Banque Mondiale prévoit que l’économie tunisienne connaîtra une légère progression, avec un taux de croissance estimé à 1,9 % en 2025, avant de ralentir à 1,6 % en 2026.
Ces prévisions, détaillées dans son dernier rapport sur la situation économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, indiquent que ce frémissement de l’activité devrait être en grande partie soutenu par une reprise du secteur agricole, à condition d’une amélioration des précipitations.
Pour la Tunisie, comme pour l’ensemble des pays importateurs de pétrole de la région, la Banque mondiale pointe un climat d’incertitude persistant. Les tensions géopolitiques, les aléas climatiques extrêmes, les fluctuations des marchés pétroliers et l’instabilité politique mondiale sont autant de facteurs qui fragilisent les perspectives de croissance.
Le rapport avertit également que la volatilité du commerce mondial pourrait exacerber les pressions économiques, tant sur l’activité que sur l’inflation, tandis que les conflits en cours menacent d’anéantir plusieurs décennies de progrès en matière de développement économique.
Concernant l’inflation, la Banque Mondiale anticipe une accalmie : après avoir atteint 7 % en 2024, elle devrait retomber à 5,5 % en 2025, puis à 5 % en 2026.
De son côté, le Fonds Monétaire International (FMI), dans son rapport « Perspectives de l’économie mondiale, avril 2025 » table sur une croissance tunisienne de 1,4 % en 2025, un rythme qui se maintiendrait en 2026. Quant à l’inflation, elle serait ramenée à 6,1 % en 2025, avant de repartir légèrement à la hausse pour atteindre 6,5 % en 2026.