
Le Syndicat des pharmaciens d’officine de Tunisie (SPOT) a tenu son assemblée générale ordinaire, rassemblant plus de 500 pharmaciens – soit environ 20 % des professionnels du secteur – ont répondu présent. Un taux de participation jamais vu, selon Zoubaier Guiga, président du syndicat.
S’exprimant sur les ondes de la radio Express FM, il estime que, contrairement à d’autres professions, la marge bénéficiaire de ce secteur est encadrée par l’État. Et avec une inflation persistante, l’équation devient impossible », explique Zoubaier Guiga.
Le marché pharmaceutique, quant à lui, stagne : sa croissance ne dépasse pas les 5 % depuis plusieurs années. Une atonie qui contraste avec la flambée des charges, notamment salariales. Résultat : les bénéfices nets plafonnent à 8 %, et pour une majorité d’officines – entre 60 et 70 % – les revenus mensuels n’excèdent pas 3 000 dinars. C’est dix fois moins qu’il y a une décennie, rappelle le syndicaliste.
Le poids de la dette cumulée, notamment celle de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), aggrave la crise : 200 millions de dinars impayés, dont certains remontent à plus de vingt ans. Pour certaines officines, jusqu’à 70 % du chiffre d’affaires dépend des paiements de la CNAM.