Tunisie : Seulement 8% des agriculteurs sont assurés

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FTUSA

L’assurance agricole en Tunisie demeure un sujet préoccupant, avec moins de 8% des agriculteurs actuellement assurés, selon les déclarations de Hassène Feki, président de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurance (FTUSA).

S’exprimant lors d’une conférence de presse, le responsable a précisé que, le responsable a précisé que la situation est telle que les agriculteurs ne souscrivent généralement qu’à des polices couvrant les dommages causés par la grêle sur leurs cultures, une couverture loin d’être complète.

Ce problème découle en grande partie du fait que l’assurance contre la grêle n’est pas obligatoire en Tunisie, ce qui signifie que seuls les agriculteurs sont conscients des risques spécifiques de la grêle et souscrivent.

En conséquence, les assureurs ont du mal à équilibrer leurs comptes, car ils savent qu’ils assureront à perte dans de nombreux cas, entraînant des tarifs élevés.

Pour stimuler l’assurance agricole, Feki propose plusieurs mécanismes.

Il suggère la création d’un fonds dédié aux catastrophes naturelles pour soutenir l’agriculture et l’instauration de mécanismes de subvention par l’État. Bien qu’un fonds public existe déjà en Tunisie, il estime qu’il doit être mieux financé pour répondre aux besoins. De plus, il suggère d’envisager des cotisations prélevées sur chaque contrat d’assurance ou d’imposer l’assurance catastrophe naturelle pour couvrir ceux qui ne sont pas assurés.

En ce qui concerne l’assurance incendie, Feki souligne que bien qu’elle soit obligatoire pour les commerces et l’industrie, seulement 20 % des entreprises sont couvertes contre ce risque. Il préconise un renforcement des contrôles pour garantir que tous les projets soient assurés, contribuant ainsi à la préservation des emplois.

Par ailleurs, Feki note que la part de l’assurance vie dans le marché de l’assurance en Tunisie atteint environ 25%. Bien que ce chiffre ait augmenté grâce à l’association de la banque et de l’assurance, il estime qu’il existe encore un potentiel de croissance significatif. L’assurance vie est un moyen essentiel pour les assureurs de collecter de l’épargne auprès des contribuables, pouvant ensuite être investie dans l’économie, dans les bons du trésor pour soutenir les dépenses de l’État. Il souligne l’importance des incitations fiscales pour encourager l’épargne assurantielle.

En ce qui concerne l’assurance à l’exportation, Feki la considère encore sous-développée en Tunisie, avec seulement trois acteurs sur le marché. Il suggère la création d’une base de données sur la solvabilité des entreprises, similaire à un système de bureaux de crédit, afin de mieux évaluer les projets et de proposer des offres plus attractives aux chefs d’entreprise, stimulant ainsi les échanges entre la Tunisie et le reste de l’Afrique.

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