Tunisie : R&I relève la perspective de la note souveraine de « négative » à « stable »

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L’agence japonaise de notation Rating and Investment Information (R&I) a révisé de la perspective de la Tunisie, passant de « négative » à « stable », tout en maintenant la note de l’émetteur en devises étrangères à B-.

Dans son communiqué, R&I souligne que l’économie tunisienne montre des signes de redressement. La réduction du déficit courant, conjuguée à une hausse des réserves de change, a permis de dissiper en partie les inquiétudes liées à la liquidité en devises. Et ce, malgré l’absence de certitude quant à un futur accord de financement avec le Fonds monétaire international (FMI).

L’agence explique sa décision par l’effort engagé dans la consolidation budgétaire et estime que ces évolutions traduisent une meilleure visibilité sur la capacité du pays à honorer ses engagements financiers.

Pour 2025, R&I anticipe une croissance entre 1 % et 2 %, tendance qui pourrait se prolonger au-delà de 2026, sous réserve de la conjoncture européenne et du maintien de la stabilité intérieure. L’agence avertit toutefois que la dépendance de la Tunisie à ses débouchés européens rend son économie vulnérable aux évolutions du Vieux Continent.

S’agissant des échanges extérieurs, l’institution juge que les droits de douane appliqués dans le commerce bilatéral avec les États-Unis auraient un impact limité, la part des exportations tunisiennes vers ce marché étant marginale. En revanche, l’économie nationale reste sensible aux fluctuations de la demande en Europe, son principal partenaire commercial.

Cependant, alors que les comptes extérieurs affichent une amélioration progressive, R&I prévoit toutefois un déficit courant compris entre 2 % et 3 % du PIB dans les années à venir, conséquence d’une reprise des importations d’énergie, de biens intermédiaires et de produits de consommation.

L’Agence considère que le solde budgétaire poursuivra son amélioration dans les deux prochaines années.

À rappeler que le 29 août 2023, l’agence avait abaissé la note souveraine de la Tunisie de B à B-, tout en assortissant cette décision d’une perspective négative. Cette dégradation s’expliquait par un contexte budgétaire et extérieur très contraint, marqué par un niveau élevé d’endettement public et par l’absence de perspectives claires d’assainissement financier.

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