Face à la hausse des prix de produits de base, les plaintes de citoyens tunisiens se multiplient. Pour Lotfi Riahi, président de Organisation Tunisienne pour Informer le Consommateur (OTIC), ces demandes sont légitimes.
S’exprimant sur les ondes de Mosaïque FM, il a précisé que les spéculateurs et certains circuits de distribution imposent des prix exorbitants, aggravant la pression sur les ménages.
Pour répondre à cette situation, le ministère du Commerce et du Développement des exportations a intensifié ses contrôles et multiplié les réunions de suivi. Cette initiative vise à garantir un meilleur approvisionnement du marché, en particulier en viandes rouges locales et importées, anticiper les pics de consommation, protéger le pouvoir d’achat et freiner les pratiques de spéculation et de monopole. Certaines décisions concrètes ont déjà été annoncées, comme l’instauration d’un prix plafond pour la pomme de terre et la fixation d’une marge bénéficiaire maximale pour le poisson.
Lotfi Riahi a reconnu que les mesures du ministère ont permis réguler le marché ont permis de stabiliser, voire de faire reculer, le prix de certains légumes et fruits.
Cependant, il a souligné que d’autres décisions devaient être prises, notamment concernant les hausses des prix coïncidant avec les périodes de soldes d’été. Pour lui, cette situation ne peut être corrigée qu’avec des décisions fortes. Il plaide notamment pour une initiative législative capable d’apporter des réponses juridiques aux contrats d’exploitation sous franchise. Une telle mesure permettrait de réduire l’entrée massive de produits étrangers de qualité discutable, vendus à des tarifs élevés, et de rétablir un certain équilibre en faveur du consommateur tunisien.
