
Présidé par la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zanzari, un Conseil ministériel restreint s’est tenu à la Kasbah, portant sur la loi n°35 de 2016 régissant le statut de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Cette révision devra s’appuyer sur une « approche nouvelle et intégrée », selon un communiqué de la présidence du gouvernement.
La réunion a également mis en lumière le rôle central de la BCT dans l’établissement d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs visant à renforcer la gestion du secteur bancaire. Ces indicateurs doivent soutenir les politiques nationales de développement, stimuler l’investissement et faciliter le financement des petites et moyennes entreprises (PME).
Dans ce contexte, Sarra Zaafrani Zanzari a appelé à une coordination accrue entre les institutions financières publiques et privées pour mener à bien les réformes et engager une « révolution législative ». Cette dernière doit toucher tous les secteurs clés du pays afin de relancer une croissance durable, favoriser les investissements et générer de la richesse à l’échelle régionale, a-t-elle expliqué.
La cheffe du gouvernement a réaffirmé que la politique de « compter sur soi » et de renforcement des ressources nationales constituait un « choix éminemment patriotique ». Elle a souligné la nécessité d’une mobilisation collective, impliquant tous les acteurs économiques dans ce qu’elle a qualifié de « bataille pour la libération nationale ».
L’objectif est de construire une économie solide, s’appuyant sur un système financier inclusif et résilient, a-t-elle précisé. Un système capable de répondre aux défis internationaux tout en maintenant une politique de souveraineté économique et de maîtrise de l’endettement.
Ce Conseil intervient après une récente réunion entre le Président de la République tunisienne, Kaïs Saïed et Fethi Zouhair Nouri, gouverneur de la BCT.
Lors de cette réunion, le chef de l’État a réitéré son appel à une révision de la loi régissant la BCT. Selon lui, une telle réforme est indispensable pour relever les défis financiers actuels et renforcer la résilience de l’économie nationale.
« Cette révision doit permettre de mieux faire face aux enjeux économiques et de consolider notre système financier », a-t-il souligné.
Par ailleurs, Kaïs Saïed a exprimé son insatisfaction quant aux résultats de la commission des analyses financières. Il a exhorté cette instance à redoubler d’efforts dans l’accomplissement de sa mission, notamment en ce qui concerne l’identification et la traçabilité des fonds illicites ou suspects.
« Les résultats obtenus jusqu’à présent sont loin d’être satisfaisants et ne répondent pas aux attentes », a-t-il déploré.