Le projet de budget de l’État pour l’année 2024 consacre une enveloppe de 7 086 millions de dinars (MD) pour les subventions liées aux hydrocarbures et à l’électricité.
Ce nouveau montant représente une augmentation de 56 MD par rapport à l’allocation de 7 030 MD prévue pour l’année 2023.
Ces fonds seront répartis entre deux entités majeures, à savoir la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG) avec 4 019 MD, et la Société Tunisienne des Industries de Raffinage (STIR) avec 3 067 MD.
Le budget de l’État pour 2024 révèle une tendance à la hausse des dépenses en subventions pour les hydrocarbures et l’électricité au cours des deux dernières années.
Cela a conduit à une allocation atteignant 5,3 % du PIB en 2022 et une prévision de 4,4 % du PIB en 2023, principalement en raison de la possibilité des taux de change et des fluctuations des prix du pétrole sur les marchés internationaux.
Selon les orientations définies dans le budget de l’État pour 2024, le gouvernement s’engage à poursuivre les subventions pour les hydrocarbures et l’électricité, tout en cherchant à mieux maîtriser ces dépenses.
Pour y parvenir, plusieurs mesures sont envisagées, notamment la mise en place de mécanisme de contrôle de la consommation de produits pétroliers dans le secteur public. Des campagnes de sensibilisation seront également lancées pour promouvoir une utilisation plus rationnelle des produits pétroliers. En outre, des incitations fiscales seront introduites pour encourager l’adoption d’énergies alternatives et propres, telles que l’énergie solaire et éolienne.
Le gouvernement s’attellera également à promouvoir la production d’électricité par le secteur privé, en particulier à partir de sources d’énergie renouvelable, tout en mettant en place une instance de régulation pour améliorer la gouvernance du secteur de l’électricité.
Les estimations des dépenses en subventions pour les hydrocarbures et l’électricité reposent sur plusieurs hypothèses, dont un prix du baril de pétrole Brent autour de 81 dollars.
Il est à noter que les prévisions des organisations mondiales laissent entrevoir une fourchette de 80 à 87 dollars le baril pour l’année 2024. D’autres facteurs pris en compte incluent la stabilité du dinar tunisien par rapport au dollar, une augmentation de la consommation nationale des produits pétroliers de 7 %, de même qu’une augmentation de 3 % de la consommation d’électricité.
En outre, un remboursement partiel de 220 MD à la Société Tunisienne des Industries de Raffinage (STIR) est également prévu.
