Une réunion cruciale s’est tenue récemment au siège du gouvernorat du Kef, pour discuter des moyens d’accélérer la mise en œuvre d’un accord signé le 15 avril 2016.
Cet accord, resté inactif malgré les engagements pris par la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) et la Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT), vise à débloquer cette situation.
La première étape de ce plan prévoit la collecte de 110 000 tonnes de phosphate par la CPG. En parallèle, cinq millions de dinars devraient être investis dans des projets communautaires pour les habitants de Kalaa Khasba, afin de stimuler le développement local.
La deuxième phase confie à une entreprise privée de la région la tâche de récupérer et de traiter 330 000 tonnes de phosphate minéral. Les bénéfices générés par cette opération seront réinvestis pour promouvoir l’investissement privé dans la ville.
Enfin, la troisième étape consiste en la réhabilitation des terres libérées par le stockage du phosphate, ouvrant la voie à de nouveaux projets agricoles ou autres initiatives économiques.
Pour mémoire, la mine de Kalaa Khasba, autrefois une source d’activité économique florissante, est fermée depuis octobre 1992, après près de 90 ans d’exploitation, sans qu’aucune raison officielle n’ait été communiquée. Il est à noter qu’à l’entrée de Kalaa Khasba, une réserve de plus de 300 000 tonnes de phosphate agricole et métallurgique de haute qualité demeure en attente, s’étendant sur 30 hectares. Ce gisement, inexploité depuis des années, constitue un enjeu économique et environnemental majeur pour la région.
Dans ce contexte, Walid Kaâbia, gouverneur du Kef a insisté sur l’importance de créer les conditions favorables au démarrage du transport de ces quantités accumulées, soulignant l’impact positif attendu sur l’investissement local.