Tunisie : MAC SA dresse le bilan économique de 2022

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L’intermédiaire en bourse MAC SA vient de publier son rapport faisant une rétrospective de 2022 et présentant les perspectives de 2023. Intitulé « Entre morosité et espérance », ce rapport examine en plusieurs volets la situation économique de la Tunisie.

La guerre en Ukraine et l’accroissement des prix sur les marchés internationaux sont venus exacerber les vulnérabilités de l’économie tunisienne durant 2022.

Les conséquences de la guerre ont commencé à se faire sentir dans la mesure où le déficit commercial s’est creusé de 16 à 25 milliards de dinars de 2021 à 2022.

La baisse de la production de pétrole-gaz et l’augmentation de la demande de produits énergétiques et agricoles ont aggravé la vulnérabilité de la balance commerciale aux aléas des marchés internationaux.

L’accroissement des prix internationaux de biens a créé des pressions supplémentaires sur les finances publiques, à travers les dépenses de subventions principalement.

L’accroissement des subventions s’est traduit par des pressions sur l’endettement public, qui a sensiblement augmenté les années précédentes passant de 66.9 à 79.9 pour cent du PIB entre 2017 et 2021 et à 80,2% en 2022.

Les pressions inflationnistes ont considérablement augmenté provenant surtout des marchés mondiaux et de l’augmentation des prix administrés (le taux d’inflation est passé de 6,7% en janvier 2022 à 10.1% en décembre 2022).

La hausse de l’inflation a poussé la Banque centrale à relever son taux directeur de 0,75 point de base, en mai 2022, et en décembre pour le porter à 8%.

La reprise du tourisme et du commerce ainsi que la bonne performance des secteurs des mines et des industries manufacturières ont stimulé la croissance de l’économie qui a atteint 3,1% en 2021.

La hausse du taux de croissance est censée améliorer le taux de chômage, qui est presque revenu au troisième trimestre 2022 à son niveau pré-crise (15.3% contre 15.1% du second trimestre 2019).

L’amélioration du taux de croissance économique a été facilitée par le contrôle accru de la pandémie de COVID-19.

Avec un taux de croissance prévu de 2.2% en 2022, qui parait sous-estimé par rapport aux réalisations des trois premiers trimestres (moyenne de 2,6%), l’économie semble sur une trajectoire de croissance légèrement inférieure à celle qui était précédemment prévue (2.7%).

L’accroissement des prix de l’énergie et des aliments sur les marchés internationaux s’est traduit par un accroissement du déficit budgétaire, ce qui exacerbe les déficits jumeaux. Le déficit budgétaire devait rester stable à 7.7% en 2022.

Le financement du budget reste problématique vu l’importance du déficit budgétaire dans un contexte d’endettement stable à des niveaux assez élevés. Le déficit extérieur courant s’aggrave en se rapprochant de 10% du PIB en 2022 contre 6,1% en 2021.

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