Le taux d’inflation a légèrement reculé en février 2025, s’établissant à 5,7 % contre 6 % en janvier, selon les données officielles de l’Institut National de la Statistique (INS).
Cette baisse s’explique principalement par un ralentissement de la hausse des prix dans plusieurs secteurs clés, notamment les produits alimentaires, l’habillement et les chaussures, les services de santé ainsi que le logement et l’énergie.
En rythme annuel, les prix des produits alimentaires ont progressé de 7 %, une légère par rapport aux 7,1 % enregistrés en janvier. Cette augmentation résulte principalement de la flambée des prix de la viande d’agneau (+21,4 %), des légumes frais (+18,7 %), des fruits secs (+14,2 %), du poisson frais (+13,4 %) et des volailles (+10,5 %). En revanche, les huiles alimentaires ont connu une baisse de 16,2 %, contribuant à modérer l’inflation globale.
Les prix des produits manufacturés ont enregistré une hausse de 5,2 % sur un an, portée par l’augmentation des prix de l’habillement et des chaussures (+9,7 %) ainsi que des produits d’entretien courant (+4,8 %). Côté services, la progression annuelle s’établit à 5,1 %, marquée par une envolée des prix dans le secteur des restaurants, cafés et hôtels (+11,4 %).
L’inflation sous-jacente — excluant les produits alimentaires et l’énergie — a également reculé, passant de 6 % en janvier à 5,7 % en février. Sur un an, les produits libres (non soumis à des prix réglementés) ont vu leur prix augmenter de 6,7 %, tandis que ceux des produits encadrés n’ont progressé que de 2,2 %. Plus précisément, les produits alimentaires libres affichent une hausse de 7,8 %, contre seulement 1,1 % pour les produits alimentaires à prix encadrés.
Sur un mois, les prix à la consommation ont diminué de 0,1 %, principalement grâce au repli des prix du groupe « vêtements et chaussures » (-3,6 %), conséquence directe des ventes d’hiver. Le groupe « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » a également enregistré une baisse de 0,1 %, imputable à la nouvelle tarification de l’électricité. En revanche, les prix des produits alimentaires ont progressé de 0,5 %, tirés par les hausses des viandes d’agneau (+2,7 %), des légumes frais (+1,5 %) et des fruits frais (+1,4 %). À l’opposé, les huiles alimentaires et la volaille ont enregistré des reculs autonomes de 2,1 % et 1,6 %.
Le secteur de l’habillement bénéficiant des promotions saisonnières, affiche une baisse de 3,6 % en février. Les vêtements et les chaussures ont respectivement reculé de 3,7 % et 3,8 %, offrant un léger soulagement aux consommateurs.
Le groupe « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » a connu une baisse marginale de 0,1 %, en raison de l’entrée en vigueur d’une nouvelle grille tarifaire pour l’électricité.
Les produits manufacturés et les aliments frais restent les principaux contributeurs à l’inflation, chacun représentant 2 %. Du côté des régimes de prix, les produits libres, qu’ils soient alimentaires ou non, continuent de peser lourdement, avec des contributions respectives de 3,2 % et 1,9 %. En revanche, les produits alimentaires encadrés n’ont contribué qu’à hauteur de 0,1 % à l’inflation globale.
