
Le taux d’inflation s’est établi à 5,3 % en juillet 2025, contre 5,4 % un mois plus tôt, selon les données de l’Institut National de la Statistique (INS). Ce léger repli est principalement porté par une accalmie dans l’évolution des prix alimentaires, dont la progression annuelle est passée de 6,4 % en juin à 5,9 % en juillet.
Le ralentissement dans les rayons alimentaires masque toutefois une poussée tarifaire dans d’autres postes de consommation. Les services de santé ont vu leurs prix grimper à un rythme plus soutenu, avec une hausse annuelle de 4 % contre 3,4 % en juin. Le même constat s’applique aux transports, dont les prix ont progressé de 3,6 % sur un an, après une augmentation de 3,3 % le mois précédent.
Légumes, viande et fruits en tête des hausses
Du côté de l’alimentation, les prix ont augmenté de 5,9 % par rapport à juillet 2024. Une flambée qui s’explique surtout par le renchérissement des légumes frais (+25,3 %), des viandes ovines (+19,1 %), des fruits frais (+15,1 %) et des poissons frais (+11 %). À l’inverse, certaines catégories affichent des baisses notables, à l’image des huiles alimentaires dont les prix ont chuté de 22,9 %, et des œufs, en recul de 4,7 %.
Les produits manufacturés sous pression
Les prix des biens manufacturés ont augmenté de 5,3 % sur un an. L’inflation est particulièrement marquée dans les secteurs de l’habillement et des chaussures, où les prix ont bondi de 9,2 %, ainsi que dans les produits d’entretien courant du foyer, en hausse de 5,3 %. Les services, quant à eux, enregistrent une inflation de 4,7 %, tirée notamment par la forte poussée dans le secteur de la restauration, des cafés et de l’hôtellerie, dont les prix ont grimpé de 11 %.
L’inflation sous-jacente progresse légèrement
En excluant les produits alimentaires et énergétiques, l’inflation sous-jacente affiche une hausse annuelle de 5,6 %, contre 5,5 % en juin. Les prix des produits non encadrés ont augmenté de 6,3 %, tandis que ceux soumis à régulation ont progressé de manière plus modérée, à 1,8 %. Les produits alimentaires libres enregistrent une hausse annuelle de 6,7 %, contre seulement 0,5 % pour les produits alimentaires encadrés.
Entre juin et juillet 2025, les prix à la consommation ont connu une progression de 0,3 %. Ce glissement mensuel est essentiellement lié à la hausse des prix dans les secteurs des « Restaurants et hôtels » (+1,2 %), de la « Santé » (+0,8 %) et du « Transport » (+0,6 %). En parallèle, les prix alimentaires ont fléchi de 0,1 % sur la même période. Cette légère baisse des prix alimentaires d’un mois sur l’autre s’explique principalement par un recul des fruits frais (-0,6 %), de la viande d’agneau (-0,5 %) et des légumes frais (-0,4 %). À l’inverse, les poissons frais ont vu leurs prix grimper de 0,9 %, tandis que les boissons ont augmenté de 0,5 %.
Restauration, hôtellerie, santé : Des dépenses en hausse
Sur le seul mois de juillet, les services de restauration et d’hôtellerie ont affiché une hausse de 1,2 %. Une évolution portée par les hausses dans les restaurants et cafés (+0,5 %), mais surtout par les prix pratiqués dans les hôtels, qui ont bondi de 6 %. Les tarifs du secteur de la santé ont progressé de 0,8 %, une évolution tirée notamment par une hausse des prix des produits pharmaceutiques de 1,3 %.
Quels secteurs contribuent le plus à l’inflation ?
Selon les données de l’INS, ce sont les produits manufacturés qui ont le plus contribué à l’inflation globale, avec un impact de 2,1 %, suivis de près par les services, qui ont pesé pour 1,6 %. En ce qui concerne les régimes de prix, ce sont les produits non alimentaires libres qui dominent, avec une contribution de 3,2 %, suivis par les produits alimentaires libres à 1,7 %.