Le ministère des Finances vient de dévoiler les « Résultats provisoires de l’Exécution provisoire du budget de l’État ».
Il en ressort que la balance budgétaire de la Tunisie a enregistré un excédent de 488,7 millions de dinars (MD), durant le premier semestre de 2024.
Ce montant marque une amélioration significative par rapport aux 26,3 millions de dinars réalisés à la même période en 2023.
L’augmentation de cet excédent s’explique principalement par la croissance des ressources budgétaires, qui ont progressé de 13%, atteignant 23,2 milliards de dinars.
Cette hausse est en grande partie attribuable à l’accroissement des recettes fiscales, qui ont augmenté de 10,3% pour atteindre 20,8 milliards de dinars, ainsi qu’à l’augmentation des recettes non fiscales de 11,2%, pour un total de 1,8 milliard de dinars.
En parallèle, les charges budgétaires ont également augmenté, mais à un rythme plus modéré de 8,2%. Elles sont passées de 20,5 milliards de dinars à la fin juin 2023 à 22,2 milliards de dinars à la fin juin 2024. Cette hausse est principalement due à l’augmentation des dépenses de rémunération de 3,6%, atteignant 11,2 milliards de dinars, des dépenses d’intervention qui ont crû de 8% pour s’établir à 5 milliards de dinars, et des charges de financement (intérêts de la dette) qui ont bondi de 36% pour atteindre 3,2 milliards de dinars.
Il est important de noter que les dépenses de rémunération représentent désormais 50,5% du total des charges budgétaires, tandis que les dépenses d’intervention et les charges de financement constituent respectivement 22,8% et 14,7% de ces charges.
En revanche, les dépenses d’investissement restent modestes, ne représentant que 8% des dépenses totales de l’État, soit 1,8 milliard de dinars.
Concernant les ressources de trésorerie, elles se sont élevées à environ 7,5 milliards de dinars et ont été principalement utilisées pour rembourser le principal de la dette.
Quant à la dette extérieure contractée par la Tunisie au cours des six premiers mois de l’année, 63,7% proviennent d’accords de coopération multilatérale, 22,1% d’accords bilatéraux, et 14,2% ont été mobilisés sur le marché financier.
La majorité de ces emprunts a été libellée en euros (près de 57%), suivie du dollar américain (28,6%) et du yen japonais (7,4%).