Le président de la République, Kaïs Saïed a proposé une alternative au financement de 1,9 milliard de dollars du Fonds monétaire international (FMI) pour la Tunisie.
Selon lui, l’introduction de nouvelles taxes ciblant les plus riches pourraient se passer de ce financement, tout en évitant les conditions imposées par le FMI concernant la suppression des subventions aux produits de base.
Lors d’une réunion avec la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, le président a recommandé que plutôt que de supprimer les subventions aux produits de base au nom de la rationalisation, il serait plus juste d’introduire des taxes supplémentaires pour les plus richesses qui bénéficient de ces subventions sans en avoir réellement besoin.
Selon lui, cela permettrait de rendre le système de subventions équitable plus en reprenant l’excédent d’argent des richesses pour le redistribuer aux plus démunis.
Il a souligné que le système de subventions actuellement en vigueur bénéficie à tous les Tunisiens, y compris les plus aisés. Cette approche pourrait permettre à l’État de ne pas se soumettre aux exigences étrangères et de garantir un système de redistribution plus équitable.
Il convient de rappeler que la Tunisie avait signé un accord préliminaire avec le FMI en octobre 2022 pour un programme d’aide de 1,9 milliard de dollars. Cependant, le décaissement de la première tranche de ce prêt n’a pas encore eu lieu, car le gouvernement n’a pas encore pris d’engagement ferme pour mettre en œuvre les réformes nécessaires visant à assainir les finances publiques, conformément aux exigences du FMI.
