Tunisie : L’économie informelle, poids lourd invisible du PIB

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L’Ordre des Experts Comptables de Tunisie (OECT), a organisé une rencontre-débat, qui s’est tenue sous le thème « Décryptage de la loi de finances 2024 ».

A cette occasion, Mohamed Derbel, expert-comptable et membre de l’OECT, a attiré l’attention sur les défis majeurs posés par l’économie informelle en Tunisie.

Il a exprimé sa préoccupation quant au volume important de billets et de monnaies en circulation, qui s’élève à 20 999 millions de dinars au 24 janvier 2024.

Pour remédier à cette situation, Derbel a préconisé l’adoption de mesures telles que le decashing et la digitalisation, soulignant l’importance de canaliser les fonds en dehors du système bancaire.

En mettant en avant la nécessité de résoudre la répartition « inéquitable » de la pression fiscale entre les individus opérant dans et en dehors du système formel, Derbel a plaidé en faveur de l’élargissement de l’assiette fiscale.

Les propos de Derbel font écho aux constats du président du Haut Comité de Contrôle Administratif et Financier (HCCAF), Imed Hazgui, qui estime que le secteur informel représente actuellement 40% du Produit Intérieur Brut national.

Il a souligné que la moitié de la main-d’œuvre tunisienne travaillant dans le secteur privé opère en dehors de l’économie formelle.

Par ailleurs, selon une étude réalisée en 2019 par l’Institut Tunisien des Études Stratégiques (ITES), une perte fiscale de 5450 millions de dinars a été subie par l’État tunisien en raison du secteur informel.

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