L’Observatoire tunisien de l’économie alerte sur l’urgence de repenser la politique des transports dans le pays. Dans une analyse intitulée « Le Secteur du transport, le grand oublié de la transition énergétique », l’institution met en lumière les lacunes d’un modèle encore trop dépendant des hydrocarbures, malgré un déficit énergétique qui s’aggrave.
Entre 2016 et 2024, ce déficit a quadruplé, passant de -2 505 millions de dinars (MD) à -10 718 MD. Les produits pétroliers pèsent lourd dans cette facture, constituant la principale source d’énergie primaire, couvrant 50 % de la demande en 2024. Le secteur des transports, à lui seul, absorbe 32 % de la consommation finale d’énergie, tirée par le recours massif aux carburants routiers.
Pour inverser la tendance, l’institution préconise une refonte des priorités. Elle appelle à réduire la dépendance aux carburants fossiles en développant des solutions alternatives, notamment les transports en commun, et à relancer l’investissement dans le raffinage pour améliorer le taux de couverture de la demande intérieure.
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