La Société Tunisienne d’Acconage et de Manutention (STAM) a présenté un plan d’action couvrant la période 2026-2030, axé sur la modernisation des équipements et l’optimisation des opérations portuaires. Cette feuille de route a été discutée lors d’une séance de travail réunissant Chokri El Ameiri, président-directeur général de la STAM, et Aslan Belrejeb, président de la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT).
Les discussions ont porté sur les moyens de renforcer la coopération entre les deux institutions, avec l’objectif d’améliorer les services portuaires et logistiques au profit des entreprises tunisiennes et lever les obstacles qui freinent les opérations d’exportation et d’importation.
Dès septembre/octobre 2025, le port de Radès devrait accueillir 5 grues portuaires, 6 portiques à conteneurs, 8 reach stackers, douze camions RORO et plusieurs chariots élévateurs de différentes capacités. Trois portiques supplémentaires, 3 reach stackers et 8 camions RORO compléteront cet arsenal pour soutenir la hausse attendue des flux.
En parallèle, la STAM a entamé des négociations avec les autorités pour exploiter plus efficacement 3 hectares actuellement sous gestion douanière, afin de fluidifier l’évacuation des conteneurs immobilisés.
Une étude est également en cours sur l’aménagement des terrains situés derrière le pont de Radès en zone logistique intégrée, combinant espaces de stockage, contrôle douanier, pesage et ventes aux enchères.
La modernisation passera aussi par le déploiement d’un nouveau système de gestion, dont l’entrée en service interviendra une fois les conditions techniques achevées. L’outil doit permettre un meilleur suivi des opérations et une transparence accrue.
En attendant, plusieurs solutions immédiates ont été arrêtées. Une application mobile est en cours de conception pour calculer les frais de stationnement et de garde des marchandises, avec possibilité de paiement à distance. Les instruments de pesage feront désormais l’objet d’une maintenance mensuelle et de contrôles légaux semestriels, contre respectivement trimestriels et annuels aujourd’hui.
Des ajustements réglementaires sont également envisagés. La STAM propose de fonder le contrôle douanier sur « l’avis d’arrivée » et non plus sur « l’autorisation de livraison », afin de réduire les délais de séjour des cargaisons. Elle souhaite également autoriser l’entrée au port des conteneurs plombés cinq jours avant l’accostage du navire, contre deux actuellement.
Le plan inclut enfin l’achat de deux grues de 200 tonnes destinées aux ports de l’intérieur du pays, ainsi que de nouvelles mesures de transparence. La propriété des marchandises devra être vérifiée avant toute saisie ou suspension, et le nom de l’exportateur sera systématiquement mentionné dans les autorisations d’entrée électroniques.
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