
À la date du 3 avril 2025, la masse monétaire totalisait plus de 24 milliards de dinars. Il s’agit d’une hausse de 12 % par rapport à la même période en 2024, selon les données de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Cette montée en flèche s’explique par les retombées de la nouvelle législation encadrant l’usage des chèques. Un changement qui a entraîné un repli de ce mode de paiement, pourtant le plus couramment utilisé dans le pays, au profit d’une utilisation accrue de l’argent liquide.
Une tendance que confirme Mohamed Salah Souilem, ancien directeur général de la politique monétaire au sein de la BCT, dans une interview accordée à l’Agence TAP.
La hausse constatée est une conséquence directe de cette réforme, qui a poussé de nombreux Tunisiens à se tourner vers le cash, a-t-il expliqué.
Parallèlement, les recettes issues du tourisme ont affiché une légère embellie, progressant de 5 % au premier trimestre 2025, pour atteindre 1,3 milliard de dinars, contre 1,2 milliard à la même période l’an dernier.
Les transferts des travailleurs tunisiens à l’étranger ont, eux aussi, connu une évolution positive. Sur les trois premiers mois de l’année, ces revenus ont augmenté de 7,2 %, s’établissant à près de 1,9 milliard de dinars, contre 1,7 milliard à la fin mars 2024.
Combinés – recettes touristiques et revenus du travail – permettent de couvrir plus de la moitié du service de la dette extérieure, précisément 54,6 %. Ce dernier s’élevait à 5,9 milliards de dinars à la fin du mois de mars 2025.
Les réserves en devises se sont stabilisées, se maintenant à 23,3 milliards de dinars au 4 avril 2025, soit l’équivalent de 102 jours d’importation, un niveau identique à celui observé un an auparavant.