
La centrale photovoltaïque de Metbassta, dans le gouvernorat de Kairouan vient d’être officiellement inaugurée.
Premier projet de ce genre en Tunisie, selon la ministre de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, Fatma Thabet Chiboub, il représente un investissement avoisinant les 250 millions de dinars, porté par la Société Financière Internationale (SFI) du Groupe Banque Mondiale et par la Banque Africaine de Développement (BAD).
À l’issue d’un appel d’offres international lancé par le ministère en 2019, la réalisation a été confiée à Amea Power, entreprise spécialisée dans les énergies renouvelables, dont le siège est aux Émirats arabes unis et qui opère dans 20 pays. Le chantier, mené sur une période de 18 mois, a mobilisé plus de 800 personnes, dont plus de la moitié issue du gouvernorat de Kairouan, formées aux travaux d’installation et de maintenance des équipements photovoltaïques.
Selon les précisions apportées par Sahbi Amara, président-directeur général d’Amea Power, la centrale occupe une superficie de 200 hectares et repose sur l’installation de 221000 panneaux solaires. La production attendue permettra de couvrir les besoins en électricité de 43000 foyers tunisiens.
L’infrastructure devrait générer des économies significatives sur les coûts de production électrique. D’après la ministre, le recours à l’énergie solaire permettra de réduire d’environ 50 millions de dinars les dépenses liées à l’utilisation du gaz naturel, rapporte l’Agence TAP. Cette centrale s’inscrit dans le plan national de transition énergétique, dont l’objectif est d’élargir la composition du mix énergétique, de porter la part des énergies renouvelables à 35 % à l’horizon 2030 et de contribuer à la diminution du déficit énergétique à hauteur de 0,5 %.
Doté d’une puissance de 120 MW, le site de Metbassta constitue le premier maillon d’un programme solaire global de 500 MW réparti sur cinq gouvernorats. Les capacités prévues concernent Kairouan avec 100 MW, Tataouine avec 200 MW, Tozeur avec 50 MW, Sidi Bouzid avec 50 MW et Gafsa avec 100 MW.
L’ensemble est développé dans le cadre du régime des concessions, destiné à favoriser les projets privés de production d’électricité à partir de sources renouvelables.










