
Le rapport mensuel sur la conjoncture énergétique, publié par l’Observatoire National de l’Energie et des Mines, révèle que le déficit d’énergie primaire est de 0,83 million de tonnes équivalent pétrole (Mtep) à la fin de février 2024.
Ce déficit demeure presque inchangé par rapport à l’année précédente, malgré la prise en compte de la redevance sur le transit du gaz algérien.
Cependant, sans cette redevance, le taux d’indépendance énergétique aurait chuté à 34%, comparé à 37% pour la même période en 2023.
Les ressources d’énergie primaire ont décliné de 12%, atteignant 0,6 Mtep à la fin de février 2024, principalement en raison de la baisse de la production nationale de gaz naturel. Le pétrole et le gaz restent les principales sources d’énergie primaire, contribuant à hauteur de 73% au total.
Malgré cela, la part de l’électricité renouvelable dans les ressources primaires demeure modeste, ne représentant que 2% du total. Il est à noter que la redevance sur le transit du gaz algérien a diminué de 6% à la fin de février 2024 par rapport à la même période en 2023.
En ce qui concerne la demande, celle-ci a également diminué, avec une baisse de 6% de la demande d’énergie primaire, notamment une chute de 13% de la demande de gaz naturel en raison de limitations dans les achats de gaz algérien. Pour combler cette diminution et répondre à la demande nationale en électricité, la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG) s’est tournée vers les importations d’électricité. En revanche, la demande de produits pétroliers a augmenté de 2%.
La structure de la demande en énergie primaire a légèrement évolué, avec une augmentation de la part des produits pétroliers de 47% à 51% entre février 2023 et février 2024, tandis que la part du gaz naturel a diminué de 52% à 48% au cours de la même période.