
La Tunisie a signé un accord de financement avec le Fonds Arabe pour le Développement Économique et Social (FADES), visant à appuyer un projet stratégique de transport du phosphate.
Ce prêt, dont l’approbation parlementaire était à l’ordre du jour, contribuera au financement de la route nationale numéro 20 dans le gouvernorat de Kébili. Un projet structurant dans une région longtemps marginalisée, au cœur d’un programme plus large d’investissement dans les infrastructures nationales.
S’exprimant lors d’une séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh a souligné que son département continue de défendre les mécanismes d’emprunt destinés à soutenir les missions sociales de l’État, notamment dans la santé, l’éducation et le développement du capital humain.
Mais sur le terrain, la mise en œuvre reste en deçà des ambitions. Le ministre a mis en lumière la faible exécution budgétaire du Programme régional de développement, dont le taux d’utilisation des crédits plafonne à seulement 11 %. Un chiffre révélateur des lenteurs administratives et des blocages structurels.
Face à cette situation, Samir Abdelhafidh a lancé un appel aux conseils régionaux afin d’accélérer le rythme des investissements. Il a insisté sur la volonté gouvernementale de lever les obstacles, en particulier ceux liés à la législation sur les marchés publics, pour fluidifier l’exécution des projets.