
La Commission chargée de l’administration, de la digitalisation et de la lutte contre la corruption a examiné le projet de loi n°42/2024, encadrant les ventes en ligne via les sites web et réseaux sociaux. A cette occasion, des représentants du ministère du Commerce ont été auditionnés, dressant un bilan contrasté du secteur.
Selon les chiffres dévoilés lors de cette séance, 2,2 millions de transactions en ligne ont été enregistrées en 2024. Il s’agit d’une hausse de 13,4 % par rapport à 2023. Aujourd’hui, 1 126 plateformes proposent des paiements en ligne.
Cependant, cette expansion s’accompagne de défis, avec 86 plaintes de consommateurs enregistrées depuis début 2024, pointant des dysfonctionnements récurrents : produits non conformes, absence de garanties ou de justificatifs d’achat.
Si des textes existent (lois de 1998 et 2000), leur application reste perfectible. Les contrôles, la traçabilité des vendeurs en ligne et des sociétés de livraison posent encore problème. Pour y remédier, les autorités ont mis en place un Comité national du e-commerce et instauré un label de confiance pour les sites marchands.
Ce projet de loi vise ainsi à consolider le secteur, en protégeant à la fois les acheteurs et les acteurs économiques légitimes.