Tunisie : Aram Belhadj tire la sonnette d’alarme sur le projet de financement de la BCT

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L’économiste Aram Belhadj, a exprimé ses préoccupations lors de son intervention sur Mosaïque +, concernant le projet de loi actuellement en discussion au Parlement.

Ce projet de loi vise à accorder à la Banque centrale une autorisation exceptionnelle d’octroyer des facilités au Trésor public, représentant une somme colossale de 7 milliards de dinars, avec un échéancier de remboursement sur trois ans et s’étalant sur une décennie.

Selon les dires du professeur, ce montant important s’inscrit dans le cadre de la compensation du financement du déficit budgétaire par le Fonds monétaire international (FMI).

Il estime que cette approche est plus sécurisée que le financement direct du budget, tout en soulignant la nécessité d’une évaluation approfondie du rôle de la Banque centrale et d’une révision des dispositions relatives à son indépendance.

« En principe, il n’y a rien de répréhensible dans ce projet, mais il aurait été plus judicieux de réexaminer le rôle de la BCT et de réviser les chapitres liés à son indépendance, au lieu d’opter pour une solution simpliste », a déclaré Belhadj, exprimant le besoin d’un débat sérieux sur cette question.

Il a souligné l’importance du montant en jeu et ses implications potentielles, mais a également salué le caractère exceptionnel de cette mesure.

Toutefois, il a mis en garde contre le risque que cette exception ne devienne la norme à l’avenir.

Selon lui, la résolution du déficit budgétaire nécessite une révision complète des finances publiques, allant au-delà d’une simple modification de chapitre permettant à la Banque centrale de financer le déficit.

Le professeur Belhadj a conclu en insistant sur la nécessité d’une approche plus réfléchie, déclarant : « Le processus actuel est erroné, et nous aurions espéré une discussion sérieuse et approfondie plutôt que de privilégier des solutions superficielles. »

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