
Transparency International vient de dévoiler les résultats de son dernier rapport de l’Indice de perception de la corruption (IPC).
Dans ce classement évaluant 180 pays, la Tunisie se classe à la 92ème position. Avec un score de 40/100, enregistrant ainsi une légère progression par rapport à 2023 (39/100), ce gain d’un point n’a pas suffi à éviter une chute de cinq places au classement mondial passant de la 87ème à la 92ème.
La Tunisie avait atteint son meilleur score en 2020 et 2021, avec 44 points, avant de redescendre à 40 en 2022. Son niveau le plus bas remonte à 2015, lorsqu’elle n’avait obtenu que 38 points.
Sur le plan africain, la Tunisie se classe 15ème, se situant devant certains voisins maghrébins mais restant loin des pays les mieux notés du continent.
Le Maroc affiche un score de 37/100 et se positionne à la 99ème place mondiale, tandis que l’Algérie, avec 34/100, occupe la 107ème place. Plus bas dans le classement, la Libye, minée par l’instabilité, se retrouve à la 173ème place avec seulement 27/100.
Les Seychelles apparaissent comme le pays africain le moins corrompu, avec un score remarquable de 72/100. Elles sont suivies par le Cap-Vert (62/100) et un duo formé par le Botswana et le Rwanda, qui partagent la 43e place mondiale.
L’IPC, qui évalue la corruption perçue dans le secteur public à partir de 13 sources indépendantes, repose sur une échelle allant de 0 (corruption extrême) à 100 (transparence totale). Le rapport met en évidence une tendance nette : les démocraties solides, dotées d’institutions indépendantes et d’élections libres, enregistrent de bien meilleurs scores que les régimes autoritaires. Ainsi, les démocraties pleines affichent un score moyen de 73, contre 47 pour les démocraties fragiles et seulement 33 pour les États non démocratiques.