Le Président de la République, Kaïs Saïed, a effectué mercredi des visites dans plusieurs sociétés, afin de s’informer sur leur situation et les conditions.
Il s’agit de la Société de conditionnement d’eau et de fabrication de jus à Zaghouan, de la société de collecte de lait de Nefza, au gouvernorat de Béja, et de l’ancien siège de la Société Tunisienne des Industries Laitières (STIL) à Bab Saadoun.
La STIL, un puzzle de corruption que Kaïs Saïed s’engage à démanteler
Après avoir étudié les récents dossiers portant sur la situation de la STIL, Kaïs Saïed a décidé d’ouvrir une enquête approfondie sur la Société.
Il a dénoncé l’aspect « criminel » de la société, ainsi que la manière dont sa marque commerciale et ses biens immobiliers ont été acquis par d’autres entreprises.
Le chef de l’État a déclaré que la prétendue privatisation de cette société nationale, initiée en 2003 et toujours en cours, était en réalité une « tentative de prise de contrôle d’un équipement public en Tunisie ». Il a souligné la faillite de l’entreprise, vendue à un prix bien inférieur à sa valeur réelle.
Il a également affirmé que des éléments de preuve indiquent l’existence d’un réseau de corruption lié à la marque commerciale STIL, à l’usine et aux biens immobiliers, ainsi qu’à la manière dont elle a été délibérément mise en faillite, en plus de comptes courants dans plusieurs banques.
Le chef de l’État a également révélé la découverte de 11 appartements appartenant à la STIL à la Marsa, certains en mauvais état, fermés ou cédés illégalement.
Kaïs Saïed promet des actions
Dans ce contexte, le président a insisté sur la nécessité de restaurer toutes les entreprises nationales et les établissements publics cédés illégalement, tout en appelant à mettre fin à la corruption dans le secteur laitier.
Il a souligné que le lait, un produit de base en pénurie, est détourné vers la fabrication de fromages, de yaourts et d’autres produits alimentaires.
Il a annoncé la création imminente d’un office des fourrages pour mettre fin au monopole et à la manipulation des prix de ce produit essentiel.
