Le Conseil Bancaire et Financier (CBF), en partenariat avec six banques, a organisé une session de formation de trois jours, organisée pour une vingtaine de jeunes entrepreneurs.
Cette formation introduit un nouveau modèle d’accompagnement bancaire pour ces jeunes promoteurs et vise à renforcer les compétences des entrepreneurs en matière de gestion des risques, un savoir-faire essentiel pour assurer la pérennité de leurs projets.
S’exprimant en marge de ces sessions, Hasna Jiballah, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, en charge des sociétés communautaires, a fait savoir qu’actuellement 15 sociétés communautaires sont opérationnelles dans le pays, et ce nombre devrait croître d’ici fin 2024. Par ailleurs, depuis 2022, 106 sociétés communautaires ont été enregistrées au Registre national des entreprises (RNE).
Cependant, elle a déploré les obstacles bureaucratiques qui freinent l’entrée en activité de plusieurs de ces entreprises, malgré un cadre législatif favorable à leur création.
Elle estime que le marché économique tunisien est en mesure d’absorber de nouvelles sociétés communautaires sans qu’il soit nécessaire de revoir la législation sectorielle en place. Les entreprises déjà actives couvrent divers secteurs – allant du tourisme aux services, en passant par le transport, la valorisation des déchets et les industries traditionnelles – et certaines d’entre elles se sont même lancées dans l’exportation.
Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, a également mis en avant l’importance du soutien financier et de la formation pour ce type de structure. Il a rappelé que le partenariat stratégique entre le ministère et le Conseil Bancaire et Financier, initié en mars 2024, joue un rôle crucial dans ce domaine. Le ministre a également évoqué la mise en place d’une plateforme commune dédiée aux institutions bancaires. Celle-ci regroupera des données financières et économiques pertinentes pour les sociétés communautaires, incluant informations sur les prêts, taux d’intérêt et lignes de financement. Il a précisé que ces lignes de financement, prévues pour soutenir les entreprises communautaires, seront mises en œuvre dans le cadre du budget de l’État pour 2025, après approbation. Pour Chaoued, elles contribuent non seulement à réduire les inégalités régionales mais également à générer de la richesse et à promouvoir la justice sociale.