Sarra Hanachi Chebbi : «DIGITALIS, réalise depuis 2017 une croissance continue et accompagne les entreprises à la mise en œuvre de leurs stratégies de transformation»

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Interview avec Sarra Hanachi Chebbi, Founder Digital Transformation Consultant.

Digitalis accompagne depuis 5 ans toute entreprise dans sa démarche de Transformation Digitale. Pouvez-vous nous dire un mot sur l’évolution de votre société ?

Digitalis est un cabinet de Conseil dans le management digital, nous accompagnons les entreprises dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs stratégies de transformation, à travers une panoplie de services tels que l’étude de maturité digitale, l’élaboration de la stratégie d’expérience client, l’étude et l’accompagnement à la conception des plateformes digitales, e-commerce et des applications mobiles, la stratégie marketing omnicanal et aussi un accompagnement à l’acculturation digitale avec plus de 20 cours proposés dans notre Académie Digitale.  

Depuis 2017, Digitalis réalise une croissance soutenue et accompagne des acteurs de premier plan dans différents secteurs, essentiellement les assurances et les banques, la grande distribution, l’industrie et le secteur public en Tunisie et en Afrique francophone.

Nous sommes également sur le point de finaliser un projet de partenariat stratégique avec un éditeur canadien de solutions digitales, ayant pour couverture le marché de la région Afrique du Nord et de l’Afrique francophone. Ce rapprochement est d’une importance capitale pour nous pour compléter notre offre de services et proposer des solutions innovantes permettant d’accélérer la réalisation des projets transformatifs de nos différents clients.

Selon vous, comment les entreprises peuvent-elles réussir leurs projets de Transformation Digitale ?

La réussite des projets de transformation digitale doit tout d’abord reposer sur une vision de transformation et s’appuyer sur une stratégie bien ficelée, qui part d’une analyse de la maturité digitale à travers un état des lieux, qui permet de valider les opportunités offertes par la transformation et leur impact sur le business model et d’identifier le portefeuille des projets de transformation dans une feuille de route. Ce sont à mon sens les premiers facteurs clés de succès.

L’élaboration d’une stratégie d’expérience client est fondamentale dans la mise en œuvre de la stratégie de transformation, elle permet à travers la cartographie des parcours clients de repérer les irritants qui pèsent sur les interactions entre l’entreprise et ses clients et à proposer des solutions notamment à travers des services en ligne ou l’implémentation de solutions digitales de nature à fluidifier et digitaliser les parcours clients et offrir ainsi une meilleure expérience. 

Cette stratégie est d’une importance capitale pour permettre à l’entreprise de se recentrer effectivement autour du client et d’identifier les processus à innover de manière prioritaire apportant ainsi une plus grande agilité dans la transformation interne notamment par rapport à la digitalisation des processus métiers et l’optimisation de la structure et de l’organisation de l’entreprise.

Les projets IT seront alors prioritairement orientés client, ils serviront fondamentalement à moderniser les infrastructures IT à travers l’usage de technologies innovantes telles que le Cloud, les Big Data, l’IA… à digitaliser les processus, à assurer les fondamentaux d’une stratégie de cybersécurité et de continuité des activités, à interconnecter et intégrer le système d’information de l’entreprise avec les différents systèmes d’informations des acteurs de son écosystème et à adopter la stratégie d’innovation adéquate pour accompagner les projets de transformation qui, d’ailleurs, pourrait consister à se rapprocher de startups innovantes et de les incuber pour développer un écosystème d’innovation.

L’implication du capital humain en amont est capitale pour la réussite des projets de transformation, elle permet une meilleure communication, une plus grande assurance, une plus forte adhésion à la réalisation et à la réussite des projets et bien entendu une meilleure conduite du changement. Il importe de souligner l’importance de former le capital humain pour acquérir les compétences requises pour la conduite des projets, pour adopter plus d’agilité et collaborer de manière plus transversale.

Je garde le meilleur pour la fin à savoir l’importance de définir des instances de gouvernance de la transformation aussi bien à un niveau stratégique qu’au niveau projet. La gouvernance a pour objectif d’apporter le support nécessaire tant en termes de budget qu’en termes de ressources, pour accélérer le rythme de réalisation des projets et atteindre les objectifs escomptés.

En quoi la transformation digitale d’une entreprise peut-elle être un levier de croissance ?

La transformation digitale permet de créer de nouvelles sources de valeur, soit à travers la réduction des coûts liés à l’exécution des processus métiers, ou à travers l’optimisation du travail des ressources, mais surtout à travers la création de valeur sur de nouveaux canaux à savoir les plateformes web ou les applications mobiles. A titre d’exemple, aujourd’hui, pour certaines entreprises, l’activité e-commerce, ou les revenus générés à travers la plateforme ou l’application mobile constituent en soi un business unit à part entière qui prend un poids de plus en plus important dans la structure du chiffre d’affaires.

D’un autre côté, la transformation digitale a pour incidence de rendre les frontières poreuses entre différents secteurs d’activités, ce qui permet aux entreprises ou aux startups de se positionner sur des marchés alternatifs, avec des produits ou des services innovants, à titre d’exemple les startups de mobilité, les agritechs, les insurtechs…

Un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) classe la Tunisie dans le top 5 des pays africains les plus performants en matière de TIC. Pensez-vous que les entreprises tirent pleinement profit de ces avancées ?

A mon avis, la consommation des technologies par les entreprises tunisiennes est très disparate, elle est influencée essentiellement par leur vulnérabilité aux disruptions technologiques, mais aussi par les budgets dont elles disposent pour adopter ces technologies. Ainsi les grandes entreprises et dans certains secteurs d’activité comme la banque, l’assurance, les télécoms, la grande distribution peuvent se permettre d’investir dans des technologies innovantes alors que les PME, en dehors des startups technologiques, n’arrivent pas encore à le faire et sont souvent à la recherche de fonds et d’aides financières pour pouvoir le faire. À ce titre il serait important de concevoir des programmes nationaux de soutien et d’accompagnement à la transformation digitale de la PME.

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