Risques climatiques en Tunisie : Le coût de l’inaction estimé à 23 milliards de dinars par an d’ici 2050

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Ahmed Hmam, directeur général de l’Institut national de la météorologie (INM), a dévoilé les emplacements choisis pour le déploiement du système d’alerte précoce (SAP) dans le cadre du Programme Intégré de Résilience aux Catastrophes (ResCat).

Le responsable a précisé dans une déclaration à l’agence TAP que trois sites pilotes ont été sélectionnés.

Initialement, le SAP sera installé dans la région du Grand Tunis, à Ghar Dimaou et à Kébili, avant d’être étendu à l’ensemble du pays. Le choix de ces sites découle de leur vulnérabilité élevée aux risques climatiques, comme l’a expliqué Hmam.

En effet, le Grand Tunis est confronté à divers problèmes tels que les inondations et les incendies de forêt. Kébili est régulièrement touchée par des tempêtes de sable et des canicules, tandis qu’à Ghar Dimaou, les défis incluent les chutes de neige, les inondations et les incendies de forêt, a précisé le directeur général.

Le programme ResCat, lancé en 2022, se poursuivra jusqu’en 2027 avec pour objectif de renforcer la gestion et le financement des risques de catastrophes en Tunisie.

Alexandre Arrobbio, Représentant résident de la Banque mondiale en Tunisie, a souligné l’importance du programme, notant qu’il vise également à améliorer la protection des populations et des biens contre les catastrophes et les événements liés au changement climatique.

Il a rappelé que la Banque mondiale et l’agence française de développement cofinancent le ResCat par le biais d’un prêt de 100 millions de dollars.

Arrobbio a également souligné l’ampleur des risques auxquels la Tunisie est confrontée, citant un récent rapport de la Banque mondiale qui estime que les inondations entraînent une perte annuelle moyenne de 40 millions de dollars dans le pays.

Il a averti que le coût de l’inaction climatique pourrait atteindre 23 milliards de dinars tunisiens par an, représentant 6% du PIB d’ici 2050.

Face à ces chiffres alarmants, la mise en place des SAP apparaît comme une mesure cruciale pour atténuer les risques et protéger la nation contre les conséquences dévastatrices des catastrophes naturelles.

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