En Tunisie, la lettre de change ne représente que 5,9 % des instruments de paiement utilisés, selon les données publiées ce mercredi par la Société interbancaire de télé-compensation (SIBTEL), établissement public en charge du traitement des compensations interbancaires.
À la date du 28 mai 2025, 17 130 lettres de change étaient en circulation sur un total de 290 101 moyens de paiement, englobant virements, chèques, lettres de change et opérations de retenue.
Ce faible recours à la lettre de change contraste avec la prédominance des virements, qui captent à eux seuls 79,6 % des transactions, tandis que l’usage des chèques plafonne à moins de 10 %.
Face à ce déclin marqué de l’utilisation du chèque, certains parlementaires cherchent à promouvoir la lettre de change comme une alternative plus efficiente. Le 19 mars 2025, une proposition de réforme a été introduite au Parlement, visant à modifier l’article 286 du Code des procédures civiles et commerciales.
Ce projet législatif ambitionne de doter la lettre de change d’un pouvoir exécutoire, en l’assimilant à une décision judiciaire sur la base d’un acte équitable établi par un huissier notaire. En cas d’impayé, la réforme prévoit également la possibilité de saisie sur certains biens, équipements ou marchandises, ainsi que l’obligation d’indiquer un garant capable d’assurer le remboursement.
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