Les défis économiques de la Tunisie : La ministre des Finances face à l’ARP

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La ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, se prépare à faire le 18 octobre 2023, une séance d’audition cruciale devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Cette séance aura pour principal objectif d’examiner le projet de loi de finances complémentaire 2023 (LFC) et le projet de loi concernant l’approbation d’un accord de financement du budget de l’État entre la Tunisie et un groupe de banques locales.

Au cours de cette séance, les membres de la commission discuteront également de la répartition des tâches pour le budget de l’année 2024.

Cette répartition a été préalablement approuvée par la Commission des finances lors d’une réunion qui s’est tenue récemment. Lors de cette réunion, les membres de la commission ont passé en revue les documents liés à l’exécution du budget de l’État en 2023, ainsi que les hypothèses et orientations du projet de budget de l’État pour l’année 2024.

Selon les informations émanant de l’Assemblée des représentants du peuple, les membres de la Commission des finances ont examiné les aspects les plus cruciaux de la loi de finances de 2023, ainsi que l’exécution du budget de l’État jusqu’à fin. juin 2023. Ils ont noté une nette évolution de 6,4 % par rapport à la même période en 2022, ce qui est un signe positif.

Parmi les sujets discutés lors de cette réunion, on a pu noter l’examen des revenus budgétaires et non fiscaux, ainsi que des ressources d’emprunt les plus importantes de l’État. Les dépenses budgétaires pour l’année 2023 ont également été passées en revue, montrant une évolution nette de 6,9 ​​% par rapport à 2022.

Les membres de la Commission ont souligné l’évolution du secteur économique national en se basant sur des indicateurs clés tels que le produit intérieur brut (PIB), la valeur ajoutée dans divers secteurs, l’inflation, la valeur du dinar tunisien par rapport à l’euro et au dollar, ainsi que l’évolution des exportations et la réduction des importations au cours des six premiers mois de 2023.

Lors de cette réunion, la Commission a également évoqué la possibilité de mettre à jour le budget de l’État pour 2023 en se basant sur une croissance de 1,8 %, ainsi que la révision du prix du baril de pétrole à 78 dollars, comparé aux 89 dollars initialement évalués dans la loi de finances originale.

La production de pétrole et de gaz serait également révisée à la baisse, passant de 4 284 tonnes à 3 948 tonnes, par rapport aux chiffres initiaux de la loi de finances.

En outre, les députés ont discuté de la réduction de la tendance à la hausse des importations de marchandises, ainsi que de la réduction des quotas de voitures pour les concessionnaires automobiles, les ramenant à 45 000 unités au lieu des estimations initiales de 55 000. Ils ont également examiné la possibilité d’intégrer le secteur informel dans l’économie structurée afin de soutenir le budget de l’État.

La méthodologie de travail de la Commission pour l’examen des projets de loi de finances complémentaires de 2023 et de 2024 a également été débattue, avec une attention particulière portée aux délais constitutionnels nécessaires pour finaliser l’examen de ces projets au sein de la commission avant leur soumission à la séance pour ratification.

Enfin, les membres de la Commission ont pris en compte l’évolution du contexte économique international, en analysant les indicateurs des prix du pétrole brut et du blé tendre sur les marchés mondiaux, des éléments clés qui auront un impact sur les perspectives financières de la Tunisie.

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