Les défis économiques de la Tunisie face à un contexte mondial incertain

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Tunisie Banque Mondiale
Tunisie Banque Mondiale

La Banque Mondiale vient de publier un rapport sur les « Perspectives économiques mondiales ».

Selon les indicateurs, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie pour l’année 2023 est estimée à 1,2%, marquant une révision à la baisse de 1,1% par rapport aux prévisions initiales de juin 2023. La Banque Mondiale anticipe également une croissance de 3% pour les années 2024 et 2025.

Le Banque Mondiale souligne que les conflits géopolitiques ont amplifié l’incertitude géopolitique et politique dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), impactant négativement le secteur du tourisme, notamment dans les pays voisins de la Tunisie.

La MENA, déjà confrontée à des défis tels que la baisse de la production pétrolière, une inflation élevée et une activité limitée du secteur privé dans les économies importatrices de pétrole, a connu une forte décélération de sa croissance en 2023, s’établissant à 1,9%.

Le rapport souligne que le conflit au Moyen-Orient accroît l’incertitude des prévisions. En supposant qu’il ne s’aggrave pas, la Banque Mondiale prévoit une remontée de la croissance dans la région MENA à 3,5% en 2024 et 2025.

Cette révision à la hausse s’explique par une croissance plus robuste que prévu parmi les exportateurs de pétrole, soutenue par le rebond de l’activité de ce secteur.

Dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), la croissance devrait atteindre 3,6% en 2024 et 3,8% en 2025. Pour les importateurs de pétrole, la croissance est estimée à 3,2% en 2023 et devrait augmenter à 3,7% en 2025. Certains pays, notamment Djibouti, le Maroc et la Tunisie, bénéficieront de cette progression, mais les nations géographiquement plus proches du conflit subiront davantage ses répercussions.

L’intensification du conflit, avec ses retombées sur les économies voisines et l’afflux de réfugiés, constitue une menace sérieuse pour la croissance régionale. De plus, les pays de la MENA sont exposés aux catastrophes naturelles, et le changement climatique aggrave la fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques.

Dans les pays exportateurs de pétrole, une baisse des cours ou une demande faible pourrait limiter la production pétrolière et prolonger les réductions.

Pour les importateurs, le resserrement des conditions financières mondiales pourrait peser négativement sur les perspectives de croissance en raison des besoins importants de financement extérieur.

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