Le financement bancaire alloué au secteur du transport ne représente qu’une infime part des crédits totaux accordés par les établissements financiers du pays, rapporte la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Selon les dernières données publiées, ce secteur ne capte en effet que 3,1 % de l’ensemble des prêts bancaires, soit un encours de 2 847 millions de dinars (MD), alors que le total des crédits distribués par les banques atteint 90 305 MD.
A titre comparatif, les industries manufacturières dominent le paysage du crédit bancaire avec 28 062,8 MD, suivies de près par le commerce et les services de réparation de véhicules et de motocycles qui totalisent 24 158,5 MD.
Le secteur du transport repose principalement sur les ressources publiques, qu’il s’agisse de crédits bancaires émanant du secteur public ou de subventions de l’État. Ce modèle de financement s’explique en grande partie par le fait que le secteur soit dominé par des entreprises majoritairement publiques. Ces sociétés emploient aujourd’hui quelque 21 500 salariés, avec une masse salariale annuelle qui avoisine le milliard de dinars.
Pour l’année 2025, le ministère du Transport bénéficie d’un budget de 1 076,470 MD, en légère hausse de 2,4 % par rapport à l’exercice précédent. Cette enveloppe budgétaire est répartie comme suit : 993 MD sont destinés au transport terrestre, 34,6 MD au transport maritime, 12,8 MD à l’aviation civile, et 35,8 MD sont consacrés aux programmes de pilotage et d’appui.
