
Le Nigeria vient de rejoindre la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), devenant ainsi son 77ème actionnaire.
La demande d’adhésion du Nigeria a été soumise en avril 2024 et approuvée par le Conseil des gouverneurs de la BERD dès le mois de mai suivant.
Avec l’arrivée du Nigeria, la BERD compte désormais 75 actionnaires payants, ainsi que l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement. L’institution poursuit sa mission d’accompagnement des pays en transition en combinant investissements, conseils et réformes politiques. Cette intégration intervient après l’adoption de la BERD de l’amendement à son Accord fondateur qui permet désormais à l’Institution d’étendre progressivement ses opérations en Afrique subsaharienne et en Irak, à condition que la majorité de ses actionnaires l’approuve formellement.
Une fois cette étape franchie, le Nigeria pourrait bénéficier du statut de pays d’opération, accédant ainsi au soutien financier et politique de la BERD, ce qui offrirait au pays l’appui nécessaire pour consolider son secteur privé et accélérer son développement économique.
Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, a salué cette adhésion, soulignant : « Je suis très heureuse d’accueillir le Nigéria, le pays le plus peuplé d’Afrique, comme actionnaire de la Banque. Il s’agit d’un moment historique pour la BERD, qui se réjouit de lancer ses activités en Afrique subsaharienne cette année. Avec un potentiel économique aussi important dans le pays, notre objectif sera de tirer parti de notre expertise dans le développement du secteur privé et de mener un dialogue politique pour soutenir une croissance économique durable au Nigéria. »
Cette perspective est également partagée par Wale Edun, ministre des Finances et de la coordination de l’économie du Nigeria, qui a déclaré : « L’adhésion du Nigeria à la BERD renforce notre volonté de favoriser une croissance tirée par le secteur privé, des infrastructures durables et une économie plus verte. Ce partenariat s’inscrit dans le droit fil de notre programme de réformes économiques et de notre engagement à créer des emplois grâce à l’investissement et à l’innovation. »