Le FMI en veut plus, toujours plus !

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FMI

En conclusion à la mission récemment effectuée par ses représentants en Tunisie, le Fond Monétaire International FMI a publié un communiqué selon lequel la reprise économique de la Tunisie est sur la bonne voie. Le fond a également souligné la bonne forme des secteurs, du tourisme, des services et de l’agriculture. Ces améliorations s’ajoutent, selon l’autorité financière internationale à l’engagement des autorités à réduire les déséquilibres budgétaires qui porte également ses fruits. L’exécution du budget sur les six premiers mois de 2018 est conforme aux engagements du pays à réduire significativement le déficit cette année. L’objectif, d’après le FMI est de parvenir à contenir les déficits pour réduire la dette publique très élevée et pénalisante pour notre économie.

Néanmoins, le FMI a déploré la dépendance de l’économie tunisienne à la consommation et aux importations. Le fond à, en ce sens, pointé du doigt la timidité persistante de l’investissement ainsi que le chômage chez les jeunes diplômés qui est de plus en plus contraignant. Dans ce contexte, le pays doit absolument renforcer la gouvernance intensifier ses efforts dans la lutte contre la corruption pour surmonter les réticences des investisseurs et rétablir un climat de confiance. Le but est de libérer le potentiel du secteur privé et générer plus d’opportunités et d’emplois pour tous les Tunisiens.

Selon le FMI, la Tunisie n’a pas d’autres choix que de rester sur la voie de la réduction du déficit budgétaire cette année et l’année prochaine. Ce qui est essentiel pour stabiliser la dette et réduire la demande excessive d’importations, étant donné l’augmentation importante et imprévue des prix internationaux du pétrole. Une augmentation que l’Etat doit contrer par la poursuite des réformes des subventions de l’énergie et une meilleure gestion de la masse salariale publique ainsi que le redressement, sur des bases solides, de la situation des caisses de sécurité sociale pour les secteurs public et privé.

En fonction de ce communiqué, il est facile et évident de déduire que la toute récente majoration des prix des hydrocarbures interviendrait pour satisfaire certaines exigences du FMI. Une autorité financière international qui impose et dicte sa loi et qui en redemande plus, toujours plus ! Des exigences que le pays tente de satisfaire au détriment de sa stabilité sociale. Un mal nécessaire sans cesse exploitée par les politiques et qui, espérant, ne mènera pas le pays au clivage et au point de rupture sociale qui serait catastrophique.

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