L’Afrique et la Corée s’unissent pour un 1er Sommet historique

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Les villes de Séoul et Ilsan, situées au nord-ouest de la capitale sud-coréenne, abriteront les 4 et 5 juin, la première édition du Sommet Corée-Afrique.

Cet événement rassemblera plusieurs pays africains sous le thème « L’avenir que nous construisons ensemble : Croissance partagée, durabilité et solidarité ».

Ce sommet se concentrera sur le développement de la coopération dans les domaines de l’économie, de l’énergie et du numérique. Il s’agira également une opportunité pour dynamiser les échanges commerciaux et les investissements.

Prendront part à ce Forum, des délégations des pays africains et des organisations internationales associées, personnalités éminentes du monde des affaires coréen et international, universitaires, groupes de la société civile, presse, etc.

Le début des relations entre la Corée et l’Afrique remonte à la période de la guerre de Corée dans les années 1950.  Dans les années 1980, les relations diplomatiques entre la Corée et l’Afrique ont de nouveau été mises en lumière, ravivées par l’organisation des Jeux olympiques de Séoul en 1988. Cela a favorisé des échanges culturels et politiques intensifiés entre l’Afrique et la Corée, entraînant une expansion progressive de l’engagement avec les pays africains et améliorant la coopération entre les deux parties à un niveau plus élevé à travers le continent.

Avec la fin de la Guerre froide dans les années 1990, la Corée a considérablement élargi sa présence diplomatique en Afrique. Notamment, son adhésion aux Nations Unies et la création de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) en 1991 ont marqué des étapes cruciales permettant de renforcer les liens diplomatiques de la Corée avec l’Afrique sur tout le continent.

Le début des années 2000 a été témoin d’une éclosion d’efforts de solidarité et de cohésion à travers le continent africain, aboutissant au lancement de l’Union africaine (UA) en 2002. La Corée a obtenu le statut d’observateur auprès de l’UA en 2005, ouvrant la voie à une collaboration substantielle avec l’organisation.

En 2006, à travers « l’Initiative de la Corée pour le Développement de l’Afrique », la Corée a annoncé son engagement à partager ses expériences en matière de développement avec l’Afrique. De plus, au cours de la même année, la Conférence ministérielle de la Coopération économique entre la Corée et l’Afrique (KOAFEC) ainsi que le Forum Corée-Afrique (KOAF) ont été lancés en avril et en novembre respectivement, servant de plates-formes clés pour la coopération avec l’Afrique.

Au niveau national, le forum 2013 « l’Afrique, Nouvelle Ère » de l’Assemblée Nationale coréenne a jeté les bases de la diplomatie parlementaire, tandis qu’en 2016, l’« Initiative de Coopération Globale avec l’Afrique » a créé les conditions propices à l’établissement d’un partenariat de coopération mutuellement bénéfique entre l’Afrique et la Corée. De plus, la création de la Fondation Corée-Afrique au sein du ministère coréen des Affaires étrangères en 2018 a favorisé les échanges au niveau privé. Grâce à ces efforts, la Corée et l’Afrique ont étendu leur coopération pragmatique dans divers domaines tels que le commerce, l’investissement, les infrastructures, les minéraux et l’énergie, la défense, l’e-gouvernement, ainsi que les technologies de l’information et du numérique.

Le 23 novembre 2022, la Corée a officiellement annoncé son projet d’organiser le Sommet Corée-Afrique 2024, démontrant ainsi son engagement à étendre considérablement la coopération avec l’Afrique. Fondée sur la vision de la Corée de devenir un État pivot mondial et la vision de l’Union africaine (UA) pour l’Agenda 2063, l’Afrique et la Corée travailleront à établir un partenariat stratégique mutuellement bénéfique et orienté vers l’avenir.

D’après l’Association coréenne du commerce international, le volume annuel des échanges commerciaux entre la Corée et l’Afrique a considérablement augmenté, passant d’environ 890 millions de dollars en 1988 à environ 20,45 milliards de dollars en 2022. De même, les investissements annuels entre les deux parties ont grimpé de 63 millions de dollars en 1988 à 700 millions de dollars en 2019, atteignant un montant cumulé de 9,2 milliards de dollars jusqu’en 2022.

 

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