L’Afrique devrait devenir le plus grand marché de l’emploi au monde

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La Banque Mondiale vient de publier son nouveau rapport intitulé « Afrique numérique : Transformation technologique pour l’emploi ».

Ce rapport analyse en détail la manière dont les technologies numériques peuvent favoriser la transformation économique et stimuler l’emploi dans la région. Il met également en lumière le rôle des réformes politiques et réglementaires dans l’élargissement de l’accès aux outils numériques et dans le développement de leur utilisation.

L’Afrique devrait devenir le plus grand marché de l’emploi au monde d’ici 2 100, selon les auteurs qui estiment qu’il est primordial que les pays africains intensifient leur utilisation productive des technologies numériques afin de favoriser la création d’emplois pour les plus de 22 millions d’Africains qui entrent sur le marché du travail chaque année.

De toutes les régions du monde, l’Afrique subsaharienne est celle où l’on constate le plus grand écart entre la disponibilité de l’infrastructure numérique et l’utilisation réelle qu’en font les individus.

En moyenne, 84 % de la population d’un pays donné de la région pouvait au minimum accéder à l’internet mobile 3G et 63 % disposait d’un certain niveau de services mobiles 4G à la fin de l’année 2021, mais seulement 22 % les utilisaient, d’après les données sur les abonnés uniques collectées par la Global System for Mobile Communications Association (GSMA).

Les taux d’utilisation varient de 6 % au Soudan du Sud à 53 % en Afrique du Sud, ce qui souligne l’hétérogénéité de l’usage moyen et la nécessité de réformes différenciées selon les pays.

En Afrique, seulement 2 % des microentreprises détenues par de jeunes femmes et 8 % de celles appartenant à de jeunes hommes utilisent un ordinateur.

Le rapport souligne que la disponibilité d’internet a un impact positif sur la création d’emplois et la réduction de la pauvreté dans les pays africains.

Pour les 40 % d’Africains qui vivent en dessous du seuil mondial d’extrême pauvreté, le coût des forfaits mobiles de base est souvent hors de portée.

Les petites et moyennes entreprises africaines sont également pénalisées par des forfaits de données plus onéreux qu’ils ne le sont pour les entreprises d’autres régions. Pour faire baisser les factures, les pouvoirs publics devraient s’efforcer de promouvoir la concurrence dans la fourniture d’infrastructures numériques et de réduire les coûts d’exploitation.

Afin de stimuler un usage productif, ils devraient mettre en œuvre des politiques soutenant le développement de solutions numériques plus attrayantes, adaptées aux compétences et aux besoins productifs des personnes, tout en renforçant la sensibilisation et l’éducation.

 

 

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