
Sur une promotion de 1 900 médecins formés en 2025, près de 1 600 ont quitté la Tunisie, selon l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OJTM). Depuis 2019, environ 6 000 médecins ont choisi de partir à l’étranger, contre seulement 266 en 2010.
Face à cet exode croissant, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a annoncé l’examen de mesures destinées à faciliter le retour des professionnels tunisiens de la santé établis à l’étranger.
Il a précisé qu’une partie de ces propositions vise à simplifier les procédures de reconnaissance des diplômes obtenus hors de Tunisie, un frein majeur au retour de nombreux praticiens. Le ministre a également ouvert la porte à une formule d’exercice à temps partiel dans les établissements publics tunisiens, afin d’attirer les médecins expatriés qui souhaitent rester actifs dans leur pays d’origine sans pour autant renoncer totalement à leur vie à l’étranger.
Mustapha Ferjani a également évoqué la création d’une plateforme numérique destinée à recenser les compétences médicales de la diaspora, qui aurait pour vocation de mettre en relation directement les professionnels installés à l’étranger avec les établissements publics de santé en Tunisie.
Ces idées ont été exposées lors d’une réunion à la résidence de Tunisie à Marseille, en marge du Forum de Marseille sur l’intelligence artificielle. Accompagné de l’ambassadeur de Tunisie en France et du consul général à Marseille, le ministre y a rencontré des médecins, des chercheurs et des étudiants tunisiens résidant dans le sud de la France.











