La Caisse des dépôts et consignations (CDC) a annoncé que la Tunisie a été choisie en juillet 2024 comme lieu d’étude de terrain pour une mission importante.
Cette sélection s’explique notamment par le fait qu’en 2018, la Tunisie est devenue le premier pays africain à adopter une loi sur les startups, sous l’égide du ministère des Technologies de la Communication et de l’Économie Numérique, précise la CDC.
Dans ce contexte, la CDC a reçu le 11 juillet, une délégation ougandaise accompagnée par l’agence japonaise de coopération internationale (JICA).
Cette mission, initiée à la demande du gouvernement ougandais, a deux objectifs principaux : identifier les moyens par lesquels les experts de la JICA peuvent soutenir le développement de la politique des startups en Ouganda et concevoir un programme d’accélération. Cette démarche s’inscrit dans une collaboration internationale visant à renforcer l’écosystème entrepreneurial ougandais grâce à l’échange de bonnes pratiques et à l’instauration de politiques innovantes.
L’objectif est de tirer des enseignements des meilleures pratiques tunisiennes en matière de législation sur les startups, notamment le Startup Act, Startup Invest, et l’écosystème des startups. Depuis l’instauration du Startup Act en 2018, la Tunisie a labellisé près de 1000 startups, leur offrant divers avantages comme des incitations fiscales, un soutien financier et un accès facilité aux marchés internationaux. Ce cadre a été enrichi par le fonds de fonds ANAVA, doté de 100 millions d’euros, et le programme Flywheel, qui soutient les organisations de l’écosystème des startups.
L’expérience tunisienne servira de modèle pour l’Ouganda, qui travaille actuellement à l’élaboration de sa propre politique nationale des startups sous la supervision du Ministère ougandais du Commerce, de l’Industrie et des Coopératives (MTIC).
L’objectif est d’adopter des mesures adaptées au contexte ougandais, inspirées des succès tunisiens, pour stimuler l’innovation et la croissance des startups locales.
La mission vise également à explorer les possibilités de synergie et de coopération entre les écosystèmes de startups de l’Ouganda et de la Tunisie. Cela inclut des échanges de savoir-faire, des programmes de mentorat croisé et des partenariats pour l’accélération et le financement des startups. Des initiatives conjointes pourraient être mises en place pour favoriser les connexions internationales et le partage des ressources.
