La ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, a annoncé que la Tunisie n’a pas de nouveau programme à présenter au Fonds monétaire international (FMI).
S’exprimant lors d’une séance plénière à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), elle a, cependant, souligné que les négociations se poursuivraient entre la Tunisie et le FMI.
La ministre des Finances a également noté que bien que la Tunisie ne présente pas de nouveau programme au FMI, elle travaille à la mise en place de réformes à travers le projet de loi de finances pour l’année 2024.
Ce projet prévoit des mécanismes alternatifs pour le financement du système de subvention, avec un accent sur des solutions adaptées aux besoins de la société tunisienne, en particulier les catégories sociales vulnérables et la classe moyenne.
Selon la ministre, cette approche s’inscrit dans la politique générale de l’État, en ligne avec l’engagement du chef de l’État à rechercher des solutions internes et à négocier avec les donateurs sur un pied d’égalité. Les dispositions du projet de loi de finances 2024 ont été conçues pour mobiliser des ressources sans avoir besoin d’utiliser des prêts extérieurs, tout en honorant les obligations financières du pays en cette période délicate.
Elle a expliqué que l’absence d’un accord entre la Tunisie et le FMI jusqu’à présent est due au rejet par la Tunisie des conditions imposées par le FMI, en particulier celles liées au système de compensation, considérées comme potentiellement préjudiciables à la paix sociale.
La ministre a également rappelé que le FMI enverra une mission en Tunisie en décembre prochain pour des rencontres avec des responsables gouvernementaux.
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